NBA : les clés du duel San Antonio-Miami, par Jacques Monclar

Jacques Monclar - -
Une opposition de styles
« Il y a le champion en titre avec le meilleur joueur du monde, LeBron James, accompagné de Dwyane Wade et Chris Bosh, face au collectif des Spurs emmené par Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili. C’est l’opposition de deux styles, de deux méthodes de jeu, de deux constructions différentes. Mais c’est un formidable rendez-vous. Pour synthétiser cette finale, c’est un collectif contre une équipe qui a une méthode qui met en valeur des joueurs "stars" et qui a un joueur dont on ne connaît pas les limites, qui a toujours trouvé les solutions pour gagner, c’est LeBron James. »
L'état physique de Parker
« Bien sûr que ça influera. Il faut se souvenir de l’impact qu’avait pu avoir Tony lors des finales et celui qu’il a encore eu cette saison. Il ne sera peut-être pas à100% mais s’il joue, c’est qu’il en est capable. Il a contracté une blessure (à la cheville gauche) lors du match 4 du premier tour des play-offs contre Dallas. Puis il est retombé ensuite sur le pied de Serge Ibaka lors du match 4 contre Oklahoma City. Il a enchaîné avec le match 5. Mais lors du match 6, il a dit qu’il avait trop mal et Gregg Popovich a pris le parti de le mettre au repos. J’ai eu le plaisir de le voir et il est confiant dans sa capacité à affronter le Heat lors de ces finales. »
Réduire l'influence des stars
« Il faudra diminuer le pourcentage de LeBron James en ce qui concerne les Spurs. Et pour Miami, il faudra peut-être sanctionner Tim Duncan en le faisant défendre au large et en le faisant sortir sur Chris Bosh par exemple. L’opposition entre Wade et Ginobili risque peut-être d’être la bascule de cette série parce que l’année dernière, Ginobili n’avait pas été très bien dans les finales. Il est très avide de bien faire cette année, il est en pleine forme. Et puis bien sûr l’impact que pourra avoir Tony. Tout comme la rotation du banc de Miami avec Allen, Lewis, Battier ou Andersen pour répondre à celle des Spurs, qui est une académie. »
Isoler James... et prier
« Boris Diaw a dit que personne ne pouvait empêcher LeBron James de marquer, mais il a aussi dit qu’il fallait lui rendre tous les shoots difficiles et baisser son pourcentage. L’année dernière, les Spurs avaient longtemps pris l’option de le laisser shooter à l’extérieur. Ça a marché pendant quatre ou cinq matchs et après, il a mis dedans et les a sanctionnés. Boris avait défendu sur lui et James n’avait fait que 3 sur 21 au tir, donc il sait de quoi il parle. Mais James a encore progressé depuis l’année dernière. »
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