RMC Sport

NBA : Sterling poussé vers la sortie… et remplacé par Magic Johnson ?!

Magic Johnson

Magic Johnson - -

Donald Sterling, propriétaire des LA Clippers, a déclenché un tôlé ce week-end après la révélation de propos racistes tenus en privé. Magic Johnson, visé par le boss de la franchise californienne, pourrait en profiter pour prendre sa place.

« Sur ton Instagram de merde, tu n'as pas à te montrer à côté de noirs ». Ce qui était à l’origine une « remontrance » privée de Donald Sterling envers sa compagne Vanessa Stiviano, qui a pris la pose aux côtés de Magic Johnson, est devenue une affaire d’ampleur qui secoue le monde de la NBA. La jeune femme, elle-même d’origine afro-américaine (!), a piégé l’octogénaire sur fond de vengeance personnelle en enregistrant un énième dérapage raciste le 9 avril dernier. Les propos révélés par le site TMZ, spécialisé dans les scandales people, ont ébranlé l’ensemble du sport.

Premier concerné malgré lui, Magic Johnson a répliqué : « Pourquoi posséder une équipe NBA dans une ligue qui est composée à plus de 70% de joueurs afro-américains si vous pensez comme ça ? ». Indignée, l’ancienne gloire des Lakers n’assistera plus aux rencontres des Los Angeles Clippers tant que Sterling en sera le président. Mais selon Yahoo ! Sports, l’ex-légendaire meneur de jeu pourrait ne pas rester longtemps loin du parquet du Staples Center qu’il connait bien. Barré dans son projet de rachat des Lakers, Johnson souhaite se rabattre sur l’autre franchise de Los Angeles, motivé par la position fragilisée du milliardaire. 

400 millions pour Sterling ?

Une situation qui arrangerait tout le monde puisque le commissionner NBA l’a tout juste convaincu de ne pas se présenter à Oakland contre Golden State dimanche, pour apaiser les tensions. De son côté, la ligue ne peut forcer Donald Sterling à vendre, sauf si elle prouve que celui-ci nuit à son image. Mais l’ancien joueur de 54 ans a quelques arguments à faire valoir avec l’aide de Guggenheim Partners, une société spécialisée dans les services financiers, déjà propriétaire de l’équipe de baseball des Dodgers à Los Angeles. Sans compter le soutien de poids de la NBA dans sa démarche. Dans l’opération, Sterling récupérait alors une plus-value estimée à plus de 400 millions d’euros.

En attendant, les déclarations de Sterling ont suscité de vives réactions dans l’un des sports les plus métissés au monde. A commencer par les joueurs des Clippers eux-mêmes qui ont protesté symboliquement. Les coéquipiers de Chris Paul ont masqué le logo et le nom du club sur leurs tenues d’échauffement dimanche soir face à Golden State. « C’est nul. Avoir un président raciste en NBA est vraiment quelque chose d’inconcevable », a lâché sur basket-usa.com le Français Joakim Noah. 

Obama s'indigne aussi

Pour sa part Jacques Monclar, membre de la Dream Team RMC, ne cache pas son « dégoût » envers les propos de Sterling. « On va se mettre dans la position de salariés dont le PDG, en l’occurrence le propriétaire, dérape. Chris Paul a dit qu’il jouait pour ses fans, pour ses coéquipiers, pour le sport en lui-même mais pas pour cet homme-là », salue notre consultant. Et de souligner : « Cela fait 25 ans qu’il est propriétaire de franchise et qu’il paye des fortunes à des afro-américains ! ».

 L’affaire Sterling s’est même propagée jusqu’aux oreilles présidentielles de Barack Obama, consterné par des paroles « incroyablement offensantes » et « racistes ». « Lorsque des personnes ignorantes se vantent de leur ignorance, il n’y a pas grand-chose à faire sinon de les laisser parler », a déclaré le premier chef d’Etat noir du pays. Le mépris, la meilleure des réponses ?

A lire aussi : - EN VIDEO : Curry profite de l'affaire Sterling - La NBA indignée par les propos racistes du président des Clippers - NBA : Pourquoi c'est inquiétant pour les Spurs

La rédaction