Parker : « Complètement fou »

Tony Parker - -
Tony, vous voilà en finale de la Conférence Ouest face à Memphis après avoir éliminé Golden State (4-2). Ces Warriors ne vous auront rien donné tout au long de la série…
C’est clair, c’était une grosse baston. Golden State est une très bonne équipe, ils devraient à mon avis être présents longtemps en NBA. Ils ont des joueurs talentueux. On a bataillé dur pour s’en sortir. On a laissé pas mal d’énergie sur cette série avec six matchs et trois prolongations. On est content d’être passé parce que ce n’était vraiment pas facile de battre cette équipe.
Content mais aussi fatigué, comme on a pu le voir jeudi soir lors du match 6.
Je n’avais pas de jambes, j’étais clairement fatigué. Ça s’est vu, je n’avais pas le peps habituel. J’ai été rattrapé par toutes les minutes que j’ai pu jouer depuis le début de cette série. Mon mollet n’a rien arrangé aussi, la douleur est descendue sur mon tendon d’Achille. J’étais vraiment content d’en terminer au bout de six matchs. Il fallait gagner ce match pour bénéficier d’un peu de repos avant la finale face à Memphis.
Quel regard portez-vous sur Memphis ?
C’est une grosse équipe, très complète, avec un bon meneur de jeu (Mike Conley), deux intérieurs performants (Marc Gasol et Zach Randolph) et de bons défenseurs avec Tony Allen et Prince. Tu n’arrives pas par hasard en finale de Conférence. Ils sont physiques, ils s’appuient sur la meilleure défense de la NBA. C’est un gros challenge qui nous attend.
« Les cartes sont désormais entre nos mains »
Vous allez disputer votre sixième finale de conférence avec San Antonio. Vous vous rendez compte de la performance réalisée ?
C’est incroyable. Quand j’étais dans l’avion du retour jeudi, je me disais que j’avais vraiment de la chance de jouer dans une équipe aussi sympa et de vivre avec eux tous ces moments. C’est ma sixième finale en 13 ans. C’est presque une fois sur deux. C’est complètement fou. J’ai conscience que les opportunités de disputer les finales NBA sont très rares. La preuve, je n’y suis pas retourné depuis notre victoire depuis 2007. La défaite de l’an passée face à OKC a été difficile digérer, surtout qu’on menait 2-0. Là, on a une autre occasion. C’est exactement ce qu’on voulait avant de débuter la saison. Les cartes sont désormais entre nos mains.
Cela fait six ans que vous n’avez pas disputé une finale NBA. Vous avez trouvé le temps long ?
Il est difficile de rester au top aussi longtemps. On a gagné beaucoup, très tôt, avec trois titres en cinq ans. On a dominé la NBA. Mais après, tes adversaires progressent. Il suffit de regarder les Lakers. Kobe Bryant a gagné en 2000, 2001 et 2002, et il a dû attendre 2008 pour retourner en finale. C’est dur d’aller en finale NBA, j’en ai bien conscience même si j’ai déjà gagné trois fois. Cette longévité prouve le caractère de notre équipe. Ce serait fabuleux d’y retourner avec Manu (Ginobili), Tim(Duncan), Pop (Gregg Popovich) et de gagner une dernière fois ensemble.
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