Parker : « Je suis cassé »

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Tony, vous voilà en demi-finales de la Conférence Ouest…
Ça fait énormément de bien. On n’avait pas du tout envie de retourner à Phoenix pour disputer un sixième match, surtout que les Suns sont difficiles à manœuvrer à domicile. On voulait vraiment en finir ce soir (la nuit dernière). Cela nous permet d’avoir quelques jours de repos avant de retrouver New Orleans (premier match samedi). Les Hornets ont en plus l’avantage du terrain. Pour bien attaquer cette série, notre équipe de vieux a besoin de souffler.
Quel regard portez-vous sur cette rencontre ?
On a réalisé une bonne première mi-temps (9 points d’avance pour les Spurs). Le problème, c’est qu’on a rencontré pas mal de difficultés dans le 3e quart-temps. On n’a pas été assez performants en défense, on a laissé Phoenix s’exprimer. Les Suns en ont profité pour attaquer les douze dernières minutes avec un avantage de 3 points. Pendant le temps mort, nous nous sommes réunis et on s’est dit qu’on jouait les dernières minutes d’un match sept, qu’on devait tout donner.
De votre côté, vous avez été décisif en fin de match.
Il reste 30 secondes à jouer, nous menons 86-85. Et là, Kurt Thomas me jette la balle. Je me dis : « Merde, ce n’était pas prévu ! » Je n’avais plus le choix, je devais shooter avant les 24 secondes. J’élimine Boris (Diaw) et ça rentre. J’en avais des frissons. Dans ce 4e quart-temps, Gregg Popovich avait décidé de me donner le ballon. J’ai dû me montrer agressif pour répondre à ses attentes. Comme j’ai confiance en moi depuis le début des play-offs, j’ai énormément tenté.
Physiquement, comment vous sentez-vous ?
Je suis mort, cassé. Ça fait peur parce qu’il s’agit seulement du 1er tour. Mais pendant ces cinq matchs, j’ai pris énormément de coups. Je n’ai pas été épargné par la défense des Suns. J’ai une béquille à la cuisse, une autre au mollet, j’ai un orteil en mauvais état et j’ai la nuque qui me fait souffrir. J’ai hâte de voir le kiné mercredi pour qu’il me retape un peu. Ce matin (mardi matin), quand je me suis réveillé, j’avais l’impression d’avoir 60 ans. Je n’arrivais plus à marcher.
A Phoenix, Boris a une nouvelle fois répondu présent (22 points, 8 rebonds et 8 passes)…
(Il coupe) Boris a fait un très bon match. Quand on voit ce qu’il réalise depuis qu’il a intégré le cinq de départ, tu te dis que les Suns auraient dû le mettre dans le cinq dès le début de la série. Sur les deux derniers matchs, leur attaque passait par lui. Boris avait un rôle super important et il a joué à merveille.
Peut-on parler de fin de cycle pour Phoenix ?
Ce n’est pas à moi de répondre à cette question. Il faut la poser à Steve Kerr (Manager Général) ou Mike d’Antoni (entraîneur). Je préfère parler de San Antonio et vous dire qu’on est là pour gagner un nouveau titre. Notre équipe est formatée pour les play-offs. En tout cas, Phoenix n’a pas de chance parce qu’ils sont à chaque fois sur notre chemin.
Dès samedi, vous allez retrouver New Orleans pour une place en finale de Conférence. Que pensez-vous de cette équipe ?
New Orleans est une équipe très dangereuse. Tout le monde dit qu’ils sont jeunes, qu’ils manquent d’expérience à ce niveau. Mais ils ont terminé seconds de la saison régulière et ils viennent de passer un 4-1 à Dallas. Ils peuvent s’appuyer sur un super Chris Paul et un très bon David West. On se méfie vraiment des Hornets. On sait que ça s’annonce compliqué.