Parker : « On nous a mis sous terre »

Tony Parker en tête de la Conférence Ouest - -
Grâce à votre succès face à New Jersey, vous venez de remporter votre dixième victoire consécutive. Tout va pour le mieux du côté de San Antonio…
On est bien en ce moment. Comme d’habitude, on accélère la cadence après le All Star Game. J’ai envie de dire qu’il n’y a rien de surprenant. On a toujours orienté notre préparation pour monter en puissance dans la dernière ligne droite avant les play-offs. Nous occupons la première place mais il ne faut pas s’enflammer. C’est tellement serré à l’Ouest qu’on ne peut pas se permettre de perdre des matchs qu’on est supposé gagner.
Mais qu’est-ce qui change dans votre jeu entre l’avant et l’après All Star Game ?
Je ne sais pas… On joue toujours de la même façon. Seulement, on prend conscience que c’est le moment d’accélérer. On hausse aussi peut-être le ton, on joue un peu plus physique, on est meilleur en défense.
Il y a encore un mois, tous les spécialistes étaient d’accord pour dire que c’était la fin des Spurs, que cette équipe vieillissante était en fin de cycle. Aujourd’hui, vous êtes en tête de la Conférence Ouest…
L’année dernière, tous les journalistes nous avaient mis sous terre. Ils ont fait exactement la même chose en début d’année. Les Spurs étaient terminés. Résultat, au mois de mars, ils disent que nous sommes les grands favoris à notre propre succession. Honnêtement, on ne fait pas attention à tous ces commentaires. On ne fait pas attention à ce que disent les journalistes. On se concentre uniquement sur notre jeu avec comme objectif de jouer notre meilleur basket au début des play-offs.
Après un retour poussif, vous retrouvez votre meilleur niveau. Votre analyse sur vos performances ?
Ca fait du bien de jouer avec aucune douleur. J’ai mis cinq matchs à revenir à mon vrai niveau. Contre Milwaukee (26 points) et New Jersey (25 points), j’ai retrouvé toutes mes sensations. Je me sentais très, très bien. Le match de mardi contre les Nets étaient un petit accident. C’était le match en lui-même qui était pourri. Le principal, c’est qu’on ait gagné. C’est le plus important.
Quel regard portez-vous sur cette équipe des Spurs ?
Udoka commence à être de plus en plus confortable dans notre système. On le sent vraiment à l’aise, il joue avec beaucoup de confiance. C’est vraiment bien pour nous de pouvoir compter sur lui. Concernant le dernier arrivant, Kurt Thomas, ça nous fait un joueur d’expérience en plus. C’est un gros défenseur qui prend des rebonds. Il écarte aussi les défenses puisqu’il a un shoot fiable à 4 mètres. Notre équipe’ commence à bien se former.
A Phoenix, les Suns connaissent des difficultés depuis l’arrivée de Shaquille O’Neal. Quand pensez-vous ?
A mon avis, il faut leur laisser un peu de temps. O’Neal est un joueur important, ils doivent trouves les automatismes pour jouer ensemble. Ce n’est pas n’importe qui Shaq, il prend de la place dans la raquette. C’est vrai qu’ils ont un peu de mal mais je pense qu’ils vont trouver les solutions.
Vous allez pouvoir juger sur place dès dimanche puisque vous vous déplacez à Phoenix.
Quand on se rencontre, il y a toujours une ambiance de play-offs. Il y a beaucoup d’intensité et le public est très, très chaud, surtout après ce qui s’est passé l’année dernière (victoire des Spurs 4-2 en demi-finale de conférence). Ca va être un très bon match.