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Parker : « On revient de l’enfer »

Tony Parker

Tony Parker - -

Menés de 16 points à quatre minutes de la fin, San Antonio a réussi un improbable retour pour s’imposer après deux prolongations contre Golden State (129-127), mardi lors du premier match des demi-finales de la Conférence Ouest. Le meneur des Spurs, Tony Parker, raconte cette folle soirée.

Tony, quel sentiment vous anime après ce match incroyable ?

On revient de l’enfer, c’était un match de folie. Il faut donner du crédit à Golden State, qui a disputé un match magnifique. Stephen Curry était en feu (44 points). Il a mis des trois points incroyables dans le troisième quart-temps, c’était vraiment n’importe quoi ! Mais nous n’avons rien lâché alors que nous étions menés de 16 points à 4’30 de la fin du match. On a continué à se battre et on a réalisé un come-back de malade pour partir en prolongation, où tout était possible. On connait la suite, on s’en est sorti à une seconde du buzzer dans la deuxième prolongation grâce à un shoot à trois points de Manu Ginobili.

Mais qu’est-ce qui vous a poussé à continuer à y croire dans le dernier quart-temps ?

On n’a pas baissé les bras parce qu’on ne voulait pas sortir du match la tête de basse. Quitte à perdre, il fallait au moins finir sur une bonne note pour garder cet état d’esprit avant le match 2 de mercredi. Une fois en prolongation, on s’est dit qu’on n’avait pas fait tout ça pour rien. On leur avait donné leur chance, c’était cette fois-ci à nous de la saisir.

Vous avez tout de même failli laisser filer la victoire dans la seconde prolongation alors qu’elle vous tendait les bras. Le coup de folie de Manu Ginobili à une minute de la fin du match aurait pu vous coûter très cher…

C’est vrai, on aurait pu s’éviter cette fin de match difficile en gérant un peu mieux la dernière minute, où nous comptions cinq points d’avance. Pourquoi Manu (Ginobili) a pris ce shoot à trois points à 9 mètres alors que nous avions tout le temps de faire tourner le chrono ? Je ne sais pas, je le laisserai s’expliquer avec Pop (Greg Popovich) demain à la vidéo (Rires).

« Le match le plus fou de ma carrière »

Avez-vous vécu l’un des plus grands matchs de votre carrière ?

Oui, c’est l’un des plus gros matchs de ma carrière. Une chose est sûre, c’est le plus fou. Je n’ai jamais vécu un truc pareil. C’était complètement dingue. Je le mets au même niveau que notre victoire à l’Euro Juniors en 2000, où nous nous étions imposés aussi après deux prolongations. C’était également un match de folie.

Après la série face aux Lakers, vous aviez le sentiment que les playoffs n’avaient pas vraiment débuté. Avez-vous changé d’avis ?

Là, c’est clair, on est rentré dans le vif du sujet. Bienvenue dans les playoffs ! (Rires) Je tiens quand même à féliciter Golden State. Ils sont jeunes, inconscients et avec Stephen Curry à la mène, ils ont un joueur exceptionnel. C’est une vraie belle équipe. A mon avis, la série va être très longue.

Quand on a joué deux prolongations avec une telle intensité, dans quel état physique est-on ?

Le match est fini depuis 1h30 et je suis déjà au fond du lit. Je suis mort. Je ne me rappelle pas avoir été aussi fatigué après un match.

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