Piétrus, la nouvelle donne

Elément crucial lors de la victoire du Magic dans le match 3 face aux Lakers, Mickaël Piétrus a acquis une nouvelle dimension dans cette finale.

Pour répondre aux interviews il ne se départit jamais de son accent antillais. Mickaël Piétrus n’a pas changé malgré le succès. Dans la nuit de mardi à mercredi il était la cible numéro une des networks américains dans les vestiaires après sa performance lors du match 3. La chaîne ESPN lui a même consacré un long reportage. Avant la finale face aux Lakers on disait que Mike Piétrus serait le facteur X, celui par qui la victoire viendrait s’il était capable de sortir de grands matches. Et l’inverse aussi. Après un match 1 où il a été meilleur marqueur de son équipe (14 points), Mike a surnagé dans la déroute (100-75). Fâché, frustré, il a coulé lors du match 2 avec seulement 2 points et 6 fautes pour une nouvelle défaite (101-96). Le Guadeloupéen s’était fait manger par Kobe Bryant dont il est censé être le cerbère privilégié. Heureusement ce n’était qu’un nuage dans le ciel bleu du joueur d’Orlando. Lui, qui a promis de ramener une bague de champion à son fils, a explosé les compteurs dans la troisième rencontre en étant l’homme du money-time. Il a inscrit 10 de ses 18 points dans le quatrième quart-temps, cela, mâtiné de 3 interceptions dont 2 sur Bryant qui ont fait mal aux Lakers. Surtout, lors de ce succès 108-104, il a réussi à limiter le black mamba des Lakers à 31 points, alors qu’il flirte plus souvent avec les 40, grâce à une défense retrouvée. Un travail dans lequel il a été aidé par le rookie Courtney Lee.

Le peps de Piétrus

Le quotidien local titrait hier matin : « Piétrus a retrouvé du peps ». Cette nuit dans l’Anway Arena, le Magic sera pratiquement obligé de s’imposer afin de revenir à égalité deux victoires partout avant un dernier match en Floride deux jours samedi. Une défaite d’Orlando et on voit mal comment les Californiens pourraient ne pas gagner un nouveau titre NBA avec deux derniers matches à la maison. Mike Piétrus est enfin entré dans cette opposition si particulière et en permettant à Orlando de remporter son premier point dans une finale après 6 défaites consécutives dans des matches à cet échelon (finale perdue en 95 4-0), il a insufflé l’espoir à Orlando. Et ça ça n’a pas de prix.

La rédaction - François Giuseppi