Turiaf : « Appelez-moi Batman »

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Ronny, avec quatre défaites consécutives, Golden State n’est pas au mieux…
C’est un peu dur. On joue en plus des équipes hyper motivés, avec des joueurs qui reviennent de blessures ou qui ont changé d’entraîneur. Mais il ne faut pas chercher d’excuses. On n’arrive pas à jouer à notre niveau. C’est une équipe jeune qui commet des erreurs dans les moments importants. On est toujours dans une phase où nous cherchons nos marques. Notre cinq de départ a en plus changé avec l’arrivée de Jamal Crawford.
Jamal Crawford, Stephen Jackson et Corey Maggette évoluent désormais ensemble. Comment faire cohabiter trois joueurs qui ont quasiment le même profil ?
Jamal est là en tant que meneur de jeu. Ca permet de soulager Stephen qui joue plus de 40 minutes de match. En continuant à ce rythme, il n’aurait pas pu tenir toute la saison. Maintenant, Jamal doit trouver ses marques.
Mais ce sont trois joueurs qui ont besoin d’avoir le ballon, qui prennent énormément de shoots. Andris Biedrins est par exemple sevré de ballon depuis quelques matchs…
Je comprends la logique de cette réflexion mais je ne suis pas d’accord. Jamal est là depuis seulement deux matchs. On ne peut pas tirer de conclusion aussi rapidement. Je suis persuadé qu’Andris va avoir l’opportunité de s’exprimer en attaque. Et puis quand on a un joueur qui shoote à 55% de réussite, on peut imaginer que l’entraîneur demandera qu’il soit un peu plus servi dans la raquette.
Personnellement, vous amenez autant d’énergie en défense. On l’a encore vu contre Philadelphie et Boston, quand vous êtes sur le parquet, vos adversaires rencontrent plus de difficultés en attaque.
C’est un rôle qui me convient parfaitement. Quand on voit que je joue 15 minutes par match et que je suis le 4e contreur de la Ligue (2,2 contres en moyenne)… Ca montre que j’effectue un travail intéressant en défense. Mais en aucun cas je suis là pour dire que je suis le meilleur défenseur au monde. Simplement, je me donne à fond. Je ne me plains pas, je joue quand on m’en donne l’occasion. Au moins, on ne pourra pas me reprocher de me dépouiller sur le parquet.
L’entraîneur en a conscience ?
Oui, on me le fait savoir pendant les matchs. Mais du jour au lendemain, je peux très bien jouer 7 ou 8 minutes. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre. C’est pour ça qu’au fond de moi, je me considère comme le joker des Warriors.
Vous avez lourdement chuté mercredi soir contre Boston. Comment vous sentez-vous physiquement ?
Je me suis fait mal au poignet droit. Pour le moment, je ne peux pas trop le bouger. J’effectue des soins mais ça devrait aller pour ce soir.
Vous allez avoir besoin de vos poignets parce que ce soir, vous rencontrez Cleveland et sa star LeBron James.
Il va y avoir du boulot ! Si j’ai l’occasion de jouer, je serai là comme d’habitude pour défendre. D’ailleurs, Keith Smart, l’assistant-coach, m’a trouvé un surnom. Il m’appelle Batman parce que pour lui, je passe mon temps à voler ! Donc Batman espère bien contrer tout le monde…