Une reprise sur un air de crise

David Stern aux côtés du patron du Magic d'Orlando, Rich DeVos - -
David Stern ne pouvait espérer meilleur moment pour exposer son projet. Alors que la nouvelle saison de NBA débute dans la nuit de mardi à mercredi, le grand patron de la ligue nord-américaine de basket a temporairement volé la vedette au « Three Amigos » de Miami. Exit dont les LeBron James, Dwayne Wade, Chris Bosh et place au plan de rigueur souhaité par Stern à partir de juin 2011. Ce dernier a notamment expliqué qu’il envisageait une réduction du nombre de franchises en NBA, mais il a surtout estimé que le modèle actuel n’était pas viable.
Du coup, Stern envisage de réduire de près de 35% les salaires des joueurs. Actuellement, ce sont 57% du « chiffre d’affaire » des clubs qui sont redistribués aux joueurs. Les propriétaires des clubs souhaitent réduire cette part et diminuer la durée des contrats. A en croire la Ligue, cette baisse devrait permettre d’économiser entre 750 millions et 800 millions de dollars (environ 575M€). Non négligeable quand on sait que la Ligue avance des pertes de 400 millions de dollars (environ 250M€) pour la dernière saison.
Menace de lock-out ?
Les joueurs coûtent actuellement 2,1 milliards de dollars (environ 1,6M€) aux clubs. Abyssal en ces temps de crise économique. « Nous voulons un retour aux profits, appuie Stern. La NBA ne sera viable que si les propriétaires sont prêts à absorber les pertes. Notre nouveau modèle est fait pour que toutes les équipes aient la possibilité de faire des profits même avec des performances modestes. »
Un discours qui passe mal du côté des principaux intéressés. Aucune nouvelle conciliation n’a été trouvée malgré d’âpres négociations qui durent depuis plusieurs semaines. Les joueurs avancent que les Ligue gagne de l’argent et s’appuie notamment sur la hausse des ventes d’abonnements. Pas étonnant de voir le syndicat des joueurs brandir la menace d’un lock-out pour l’entame de la saison prochaine. « Si les propriétaires maintiennent leur position, un lock-out et une annulation partielle de la prochaine saison est inévitable », prévient son patron, Billy Hunter. Les prochaines discussions risquent d’être animées.