
O'Neal à Charleroi, tout sauf une histoire belge

Shaquille O'Neal a bien failli réaliser une pige à... Charleroi ! - -
Comment vous est venue l'idée de recruter Shaquille O'Neal ?
De notre meneur de jeu, Demond Mallett, qui est son cousin et qui partage le même agent qu’O’Neal. Il avait lancé l’idée pour les pré-qualifications en Euroligue, même s’il avait fini sa carrière en NBA. Le joueur avait porté un peu d’intérêt sur ce projet de venir dix à quinze jours pendant cette période. Je n’y croyais pas trop au départ, mais on a commencé à négocier une proposition. Tout dépendait de l’évolution de sa blessure. On n’a pas pu réaliser ce projet, parce qu’il ne pouvait pas jouer.
Combien d'argent lui avez-vous proposé pour venir ?
Il n’y avait pas de fixe, c’était une grosse prime de qualification en Euroligue qui tournait autour de 200 000€. On investissait toute la plus-value qu’on réalisait en intégrant cette première Coupe d’Europe. Pour O’Neal, ça n’était pas vraiment un problème d’argent. Il voulait faire plaisir à son cousin, en venant passer quelques jours ici. Il venait simplement pour la semaine. On joue les pré-qualifications. Il y a deux poules de huit équipes. Nous commençons par affronter Moscou et Berlin la semaine prochaine. C’était deux allers-retours. C’était une grosse attraction pour nous. Avec sa blessure, il se serait contenté de jouer 10 à 15 minutes, mais après son opération d’il y a un mois et demi, il n’aurait pas pu le faire. Si ça avait été un mois plus tard, ça aurait été possible.
Vous êtes passé à côté d'un énorme coup marketing pour votre club…
C’est sûr que ça aurait fait du bruit et un événement unique ! Au départ, on n’y croyait pas, on pensait que c’était du pipeau et qu’on n’avait aucune chance. Mais on n’était pas loin de réaliser ce défi qui aurait été énorme pour l’image de marque du club et du basket en Belgique.
Les joueurs NBA sont-ils prêts à faire de gros sacrifices financiers pendant ce lock-out pour venir jouer en Europe ?
Oui, je pense. On voit déjà que quelques joueurs NBA sont intégrés dans de grands clubs européens. Nancy vient d’en engager un (Nicolas Batum, Ndlr). Mickaël Gelabale est chez nous. Il a signé pour une saison avec une clause de sortie NBA. On ne désespère pas de trouver un intérieur supplémentaire cette semaine. Notre manager général est en contact avec beaucoup d’agents aux Etats-Unis. Il y a évidemment une question de prix, mais c’est surtout le projet qui intéresse les joueurs, en attendant que ça se débloque aux Etats-Unis.