Seraphin : « Il faut marquer l’histoire »

Kévin Seraphin - -
Kevin, depuis l’éviction de Flip Saunders, vous avez enchaîné les matches et les belles prestations avec Washington. Cela a-t-il été un déclic ?
Il y a eu un énorme changement pour moi. Le nouveau coach (Randy Wittman, ndlr) était décidé à me faire jouer. Il m’a donné ma chance et je ne l’ai pas déçu. Comme je n’ai pas joué au début, ça a fait baisser mes stats. Mon dernier mois et demi parle plus : je suis environ à 15 points et 8 rebonds de moyenne.
Avez-vous vécu des moments de doute en début de saison ?
En basket, il y a des changements tout au long d’un match. Quand tu ne joues pas, tu te poses des questions et tu te demandes si tu as le niveau et si tu es dans la bonne franchise. J’ai gardé confiance. Ronny Turiaf, qui jouait avec moi en début d’année (il a ensuite été transféré à Miami, ndlr), m’a toujours parlé. Ma famille m’a aussi aidé. Je suis passé par des moments de doute.
Vous plaisez-vous à Washington ?
J’adore cette ville. Ce n’est pas trop rapide comme New York ou Paris. C’est plus calme. Ça bouge mais ce n’est pas "too much". J’habite en centre-ville, à Chinatown. Je suis à deux minutes de la salle, ça m’a sauvé plusieurs fois quand j’ai du mal à me lever. L’amende de retard est chère : 100 dollars la minute. Au bout de dix minutes, tu dois payer 2 500 dollars. Tu fais ce qu’il faut pour ne pas arriver en retard...
« Les JO, c’est unique »
Vous avez été retenu dans la pré-liste de l’équipe de France pour les JO en compagnie des mêmes coéquipiers avec lesquels vous êtes devenus vice-champion d’Europe l’été dernier. Comprenez-vous que Vincent Collet ait retenu les mêmes joueurs ?
Il y a une vraie cohésion. On a fait revivre l’âme de l’équipe de France. Ça faisait longtemps que les gens attendaient ça. On a décroché la médaille d’argent. C’est mérité pour les douze, on s’est battus. Ça n’aurait pas été juste qu’un joueur ne soit pas là. Personnellement, Je me sens bien. Je pense avoir des points d’avance. Tout va se passer en préparation. J’en suis l’exemple même. L’année dernière, je suis arrivé en tant que remplaçant et j’ai pris une place.
La blessure de Joakim Noah va-t-elle vous offrir plus de responsabilités en équipe de France ?
Sa blessure est dure pour nous. C’est une pièce essentielle de l’équipe. Pour moi, c’est une opportunité de viser plus haut et d’être une pièce importante de l’équipe de France.
Que représentent les Jeux Olympiques pour vous ?
Le JO, c’est le summum. C’est le top. Il faut marquer l’histoire. C’est plus fort que jouer en NBA. C’est différent. Aux JO, tu peux voir tous les sports. C’est unique. J’ai envie de vivre ça.