Armstrong prend ses marques

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Un accueil princier. Mercredi soir, Lance Armstrong a débarqué à Monaco. Comme l’ensemble de son équipe, l’Américain a pris ses quartiers dans le luxueux hôtel Fairmont. Un établissement 4 étoiles situé en bord de mer, au niveau du virage Loews (la célèbre épingle du Grand-Prix de Formule 1). Après une nuit de repos, il s’est plié hier matin aux traditionnels contrôles sanguins effectués avant chaque grande course. Vers 10h00, devant une vingtaine de journalistes, il est sorti de l’hôtel en compagnie de ses coéquipiers. Tee-shirt « Livestrong » sur les épaules (du nom de sa fondation contre le cancer), il était le seul à ne pas porter le maillot d’Astana.
L’attaché de presse de la formation kazakhe avait annoncé qu’il ne s’exprimerait pas. Mais le Texan, adossé à sa voiture, a tout de même accepté de répondre à quelques questions. « Ce Tour pourrait être plus difficile que les précédents. On commence dans le sud où il fait très chaud. Mais je me sens bien. On vient d’arriver et on est mis dans les meilleures dispositions. Même si je suis habitué, ça me fait plaisir d’être de retour. C’est un challenge excitant », a-t-il expliqué. Interrogé sur ses rapports avec Alberto Contador, son coéquipier espagnol, le septuple vainqueur de la Grande Boucle s’est montré très ferme. « Nous avons une bonne équipe au sein de laquelle on doit se respecter. Pour moi, c’est clair, le leader c’est Contador ! »
L’équipe Astana au complet s’est ensuite éclipsé pour une séance d’entraînement sur les routes azuréennes. Après avoir repéré deux fois le circuit du contre la montre long de 15,5 km (qui donnera demain le départ du Tour de France 2009), les coureurs ont achevé leur séance dans l’arrière pays. Après ses trois heures d’effort, ils sont rentrés à l’hôtel pour effectuer un triptyque : douche-repas-sieste. Armstrong et les siens ont ensuite rejoint les autres coureurs engagés sur le Tour pour un briefing coordonné par la direction d’Amaury Sport Organisation (société organisatrice du Tour de France).
A 18 heures, les équipes ont été présentées sur le port. Comme à chacune de ses apparitions depuis son retour au sein du peloton, l’Américain a focalisé toutes les attentions. « On s’attendait à pas mal d’effervescence autours de Lance. Sa réapparition dans le Tour de France est un événement », estime Johan Bruyneel, le manager d’Astana. Un événement pas toujours facile à gérer. « C’est difficile de s’organiser car ça sort des normes, confie Alain Gallopin, le directeur sportif de l’équipe. Mais je ne vais pas me plaindre. Je n’aurais pas toute ma vie l’occasion de travailler avec des stars pareilles. »