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Armstrong, remboursement en vue…

Lance Armstrong

Lance Armstrong - -

L’annulation pour dopage des 7 Tours de France de Lance Armstrong pourrait avoir de sérieuses conséquences financières pour Lance Armstrong, à la tête d’une fortune estimée à une centaine de millions d’euros. Mais pas seulement…

Des gains à rembourser…
Mais c’est également au niveau du « prize money » que l’Américain, dont la fortune est évaluée à une centaine de millions d’euros, devrait passer à la caisse. Christian Prudhomme a rappelé que selon le règlement, ‘’LA’’ se devait de rembourser les gains gagnés sur cette période trouble. Un sentiment partagé par la FFC qui évalue à 2,95M€ les gains sur le sol français et qui souhaite que cette somme soit affectée « au développement du cyclisme chez les plus jeunes et aux actions de prévention contre le dopage ».

Des sponsors qui le fuient…
Il y a d’abord eu les sponsors. Ceux-là même qui ont lâché le Texan après le rapport accablant de l’USADA. Sept sponsors ont déjà lâché l'Américain : Nike, Trek, Oakley, Giro, Anheuser-Busch, Giro, FRS et Honey Stinger. Seuls Subaru, Johnson Health, Michelob Ultra et Century Investments lui maintiennent toujours leur confiance. La revue américaine Forbes estime à 21M$ (environ 16M€) les revenus d'Armstrong liés à ses sponsors et ses conférences en 2010. Dans les contrats de sponsoring modernes existent de nombreuses clauses qui obligent les sportifs à défendre l’image et les valeurs des entreprises qui les soutiennent. Les dommages intérêts pour atteinte à l’image pourraient ainsi rapidement grimper. Et ce n’est pas tout, il pourrait également devoir rembourser 1,5M$ (1,14M€) à l’administration fiscale pour parjure ou encore 7,5M$ (5,7M€) que lui a versé la compagnie d'assurances SCA Promotions pour ses victoires sur le Tour. Et que dire des 500 M$ (382M€) soulevés par sa fondation essentiellement sous forme de dons ? Plusieurs spécialistes estiment une baisse des dons de 10, voire 20%. Les généreux donateurs continueront-ils à verser leur ‘’obole’’ à Livestrong ?

Les conséquences judiciaires
Aux Etats-Unis et contrairement à la France, le dopage n’est pas une infraction de droit public, mais de droit privé. La Food and Drug Administration (FDA) avait bien tenté de faire tomber l’Américain il y a un peu plus d’un an. En vain ! Une lourde tâche confiée au procureur Jeff Novitzky qui avait tenté de l’amener devant le Grand Jury et le pousser à mentir pour le condamner pour parjure. Une convocation qui n’arrivera jamais faute de preuves et malgré les premières auditions de Tyler Hamilton et George Hincapie. Et si la publication du rapport de l’USADA relançait les choses ? Auquel cas, l’ex-Boss du peloton s’exposerait à une peine de prison, comme une certaine Marion Jones, tombée pour parjure…