Armstrong sème toujours la terreur

Lance Armstrong - -
Le masqué est tombé, sa réputation est anéantie, sa tête est sur le billot. Pourtant, et même s’il n’a jamais été aussi près du bord du précipice, Lance Armstrong continue de semer la terreur autour de lui. Et d’exercer une forme de pression par intimes ou relations de travail interposés. Pour s’en convaincre, il suffit de se baser sur ce témoignage recueilli par RMC Sport. Ancien coéquipier de Lance Armstrong durant ses années US Postal, celui que l’on appellera Mr. X n’a pas souhaité parler à « visage découvert ».
D’emblée, il justifie sa volonté de témoigner sous couvert d’anonymat. « Tant que cette affaire n’est pas réglée, je ne veux pas parler, explique-t-il. Armstrong et Bruyneel ont encore beaucoup d’amis à l’UCI et dans le peloton, comme Lefévère (manager général d’Omega-Quick Step, ndlr), Saiz (ancien célèbre directeur sportif espagnol tombé dans l’affaire Puerto) qui cherche à revenir dans le milieu. Ces mes-là font la loi et si je parle, je sais que ça me portera préjudice. Ils ne me lâcheront pas. »
« Personne ne croyait en sa toute-puissance »
Pour appuyer son propos, Mr.X cite en exemple Floyd Landis, ancien coéquipier du « Boss » de 2001 à 2004, et dopé repenti sans le moindre avenir sportif après ses révélations en 2010 sur le système Armstrong. « Landis a voulu recourir mais toutes les portes se sont fermées, poursuit-il. Personne n’a voulu de lui et au final, il s’est retrouvé dans une petite équipe de merde (Rock Racing). » Et d’ajouter : « Toute cette histoire, c’est un film ! Ca va super loin. »
De ses années Armstrong, cet ancien coureur n’a jamais vu la moindre pratique illicite ou attitude déviante de la part de l’Américain. « Je n’ai jamais rien vu mais dans le peloton, tout le monde y allait de son couplet. Personne ne croyait en sa toute-puissance. Soit on pensait qu’il avait une autorisation à usage thérapeutique pour utiliser de l’EPO afin de continuer à lutter contre son cancer. Soit qu’il avait subi une manipulation chirurgicale pour ne plus sentir la douleur, lorsqu’on lui a enlevé des métastases cancéreuses dans le cerveau. En tout cas, il s’est toujours méfié des coureurs français et européens. Nous étions un peu à part. Ca s’est confirmé quand mon contrat n’a pas été renouvelé et qu’on m’a gentiment fait comprendre que je n’entrais plus dans les plans de Lance… »