Basso y est presque

Ivan Basso est proche de la victoire dans le Giro. - -
Cette 20e et avant-dernière étape pouvait chambouler la hiérarchie. Cent soixante dix-huit kilomètres, d’impressionnants cols à franchir, un sommet enneigé (!) et moins de quatre minutes séparant le premier du cinquième au général…
La course, très animée, a tenu ses promesses. Mais au final, ce sont les mêmes qui trustent les places d’honneur au matin de l’arrivée. Ivan Basso (Liquigas) s’achemine tranquillement vers la victoire finale. Troisième de l’étape du jour, l’Italien a même conforté son maillot rose de leader et n’est plus qu’à 15 petits kilomètres d’un triomphe, longueur du contre-la-montre dans les rues de Vérone. Le prix de la rédemption après une suspension de deux ans pour son implication dans le scandale Puerto.
L’autre grand vainqueur, c’est Johan Tschopp, de Bbox Bouygues Telecom, qui a remporté en solitaire la première grande victoire de sa carrière. Echappé depuis le 37e kilomètre avec vingt autres coureurs, le Suisse a pris le large dans la montée du Gavia, la plus grosse difficulté du menu. Il a été le seul à suivre une attaque de Gilberto Simoni (Lampre), qui voulait honorer son dernier Tour d’Italie, la course qu’il a remportée à deux reprises et a forgé sa légende. Le coureur de Bbox a ensuite pris le large avant de résister dans le final au retour de l’Australien Cadel Evans (BMC) pour le devancer de 16 secondes.
Carlos Sastre (Cervelo TestTeam) et Alexandre Vinokourov (Astana), respectivement 6e et 8e, avaient auparavant tenté de jouer le tout pour le tout en attaquant dès le premier des cinq cols. En vain, puisqu’ils ont craqué dans le final. Dauphin d’Ivan Basso, David Arroyo (Caisse d'Epargne) n’a pas réussi à combler ses 51 secondes de retard sur le maillot rose et voit vraisemblablement s’envoler ses espoirs de victoire. Grâce aux bonifications obtenues avec sa 3e place, le leader de la course accroît même son avance et compte désormais 1’15’’ d’avance sur l’Espagnol.