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Ca sent la poudre

Il y a une semaine, avant de gagner Monaco pour le départ du Tour de France, les favoris arpentaient les rues de Montpellier afin de se familiariser avec le parcours du contre-la-montre par équipes programmé cet après-midi.

De nombreuses formations, au premier rang desquelles Astana, ont passé deux jours à décortiqué les 39km de bitume héraultais. « C’est plus prudent de faire une double reconnaissance », explique Alain Gallopin, le directeur sportif de l’équipe kazakhe. L’ensemble du peloton prend très au sérieux le caractère atypique de cette 4e étape du Tour. « Le contre-la-montre par équipes est une discipline particulière. Cela implique tout le monde. Il faut arriver à être le plus homogène possible. C’est l’un des rares exercices où quand la victoire est là, chacun se sent gratifié, que ce soit le staff ou les coureurs », explique Lionel Marie, le directeur technique de Garmin.
A force d’entraînement, les coureurs de la formation américaine sont devenus de vrais spécialistes de la discipline. « C’est une question de cohésion. Il faut travailler à neuf. Cela nécessite de la technicité. Il faut savoir anticiper bon nombre de détails, comme l’approche du vent ou des ronds points par exemple. C’est un exercice complexe et palpitant », détaille Lionel Marie. Sur les routes du Languedoc Roussillon, ses hommes tenteront de venir à bout des « Galactiques » d’Astana, dont Alberto Contador est toujours officiellement le leader. Mais depuis hier, Lance Armstrong est repassé devant son coéquipier espagnol. Et en a profité pour affirmer ses ambitions. « Je ne suis pas tout à fait d’accord avec la théorie comme quoi il faudrait qu’il n’y ait qu’un seul chef. Si j’ai gagné sept fois le Tour de France, on peut respecter ma compétence. Pour l’instant, il faut compter avec moi », a-t-il lancé au micro de France Télévisions. Si Astana s’impose aujourd’hui, le Texan, actuellement troisième, pourrait prendre la tête du général. « Ca serait une très belle chose. Mon objectif depuis le début c’était de gagner le maillot jaune et de le porter à Paris », a-t-il esquissé dans un sourire. Voilà qui promet un contre-la-montre électrique.

La rédaction - Alexandre Jaquin