Ces vélos sont des Formule 1

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S’il ne fait pas gagner un coureur, il contribue grandement à son succès. Année après année, chaque équipe présente sur la Grande Boucle confectionne les meilleurs vélos possibles afin d’amener les champions vers les sommets. Cet été encore, les formations ont redoublé d’efforts pour livrer de véritables petits bijoux : « Oui, ce sont des Formule 1, assure l’ancien coureur Thierry Bourguignon. C’est de la haute technologie. On mise tout sur le poids. Mais un vélo léger n’apporte pas tout. Il faut quelque chose de léger et de rigide latéralement, sans parler du confort. Après 3.000 km avec un produit inconfortable, même le meilleur des coureurs cyclistes en ressentirait les méfaits. »
D’un poids variant de 6 à 8 kilos pour une valeur avoisinant les 9000 euros, les vélos de l’équipe Cofidis n’ont pas permis à l’équipe de française d’empocher une victoire d’étape depuis le début du Tour. Il n’empêche. Comme les coureurs, les mécanos se donnent à fond pour maximiser les chances de victoires. « On a eu beaucoup de travail au début du Tour à cause des nombreuses chutes, soupire Mickaël Houtteville, mécano chez Cofidis. C’est un Tour très éprouvant. Notre boulot ? Ce sont surtout les réglages de braquets qu’il faut changer chaque soir. »
Produit de luxe, ces vélos restent accessibles au commun des mortels : « L’un des vélos est sorti il y a deux ans, confirme Bourguignon. Il a été utilisé en chrono et aussi en triathlon. Laurent Jalabert a fait le triathlon de Nice avec et l’a trouvé extraordinaire de puissance. Il n’y a pas de perdition. C’est le summum. »