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Jalabert : « On n’a pas à rougir »

Même si le premier Français, Sylvain Chavanel, ne termine que 29e, Laurent Jalabert tire un bilan positif de ses premiers Mondiaux dans la peau de sélectionneur.

Laurent, qu’a-t-il manqué à vos coureurs pour faire mieux ?
Etre un ton au-dessus pour se hisser au niveau des meilleurs. Rien de plus, rien de moins. Il ne leur a pas manqué de courage, d’intelligence de course ou de motivation. Ils ont essayé. Ils avaient l’envie. Il leur a manqué le niveau de forme nécessaire pour jouer les premiers rôles. Aujourd’hui, le classement de nos coureurs est un peu à l’image de celui que l’on retrouve dans les grandes courses du calendrier. Il y a tout de même un sentiment de déception. C’est normal, ils ont beaucoup sacrifié ces dernières semaines.

Ont-ils bien respecté vos consignes ?
Oui. On a juste fait une petite erreur au km 150. A ce moment-là, deux groupes se sont regroupés à 29 devant. Seul Christophe Riblon a suivi le mouvement. J’étais un peu en colère parce qu’on a manqué de vigilance. On était parti pour faire une course d’attente pour jouer notre chance lors du final. Mais on aurait dû se greffer au regroupement, surtout qu’on était censé être plus frais que les autres. Mais les coureurs ont respecté la consigne qui était d’attendre le kilomètre 200. Donc il n’y a pas de regrets à avoir.

Le bilan de ces Mondiaux est-il positif ?
Sur l’ensemble de la semaine, on ne peut pas dire qu’il soit négatif. Les Espoirs ont parfaitement assumé leur rôle de favori (Romain Sicard sacré en moins de 23 ans, ndlr). Aujourd’hui (hier) on était parmi les outsiders. On n’était que six au départ. On a fait avec nos moyens. Ça peut paraître peu pour certains, mais on n’a pas à rougir.

La rédaction - Frédéric Adam à Mendrisio