Contador répond à Schleck

En s’envolant dans les lacets de la dernière difficulté de la journée pour reprendre 10 secondes à Andy Schleck, Alberto Contador est le grand gagnant de cette 12ème étape. Il termine deuxième derrière l’Espagnol Joaquin Rodriguez (Katusha).

Longtemps, on a cru que la 12ème étape reviendrait à un baroudeur. Jusqu’à 3 kilomètres de l’arrivée, pour ainsi dire, et cette accélération d’Alberto Contador sur la gauche de la route. Parti dans la roue de Joaquin Rodriguez, l’Espagnol surprend Andy Schleck, assis sur sa selle. Incapable de passer la seconde dans cette pente à 10,1%, le Luxembourgeois ne verra pas son rival fondre sur les échappées du jour. Sur le dernier kilomètre de replat menant à Mende, le maillot jaune minimisera finalement la casse. Il conserve 31 secondes de marge sur le tenant du titre. Mais le mal est fait. En reprenant les 10 secondes perdues à Morzine, Contador a montré à Andy Schleck qu’il n’est pas aussi fort qu’il voulait bien le laisser croire.

La rédemption de Vinokourov

L’autre grand vainqueur de cette 12ème étape appartient également à l’équipe Astana. Il est kazakh et s’appelle Alexandre Vinokourov. Suspendu lors des deux dernières éditions pour un contrôle positif à la transfusion sanguine en 2007, le combatif du jour était seul en tête à deux kilomètres de l’arrivée. Au terme d’un départ canon où les coureurs avalent 49,3 kilomètres en une heure, le coureur de 36 ans s’échappe avec un groupe de 17 coureurs, dans lequel on retrouve notamment six Français et Thor Hushovd (CTT). Le Norvégien en profitant pour reprendre le maillot vert des épaules d’Alessandro Petacchi à la faveur des sprints de bonification.

Sous les coups de boutoir de ‘Vino’, les échappés abordent les cinquante derniers kilomètres à quatre. Avec Kiryienka, Klöden, Hesjedal, il compte même jusqu’à 4 minutes d’avance à 40 kilomètres de l’arrivée et entrevoit la victoire salutaire. C’était sans compter sur la Saxo Bank, bientôt rejointe par les Cervélo et Liquigas, sur les dernières pentes de la côte de la Croix-Neuve et sur les leaders. Au moment même où l’on pensait qu’ils avaient sorti le drapeau blanc, Contador plaçait son attaque. Un partout, balle au centre. La belle est programmée pour après-demain avec les premiers zigzags pyrénéens.

MM