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Cyclisme: "J’étais sur le même chemin que Pantani, presque mort", les confessions de Jan Ullrich

Jan Ullrich

Jan Ullrich - AFP

Invité dans le podcast de Lance Armstrong, The Move, l’ancien coureur allemand Jan Ullrich, vainqueur du Tour de France en 1997, a raconté sa descente aux enfers et comment il en est sorti grâce notamment à l’aide de l’Américain.

Tour de France 1997, Jan Ullrich n’a que 23 ans mais il inscrit déjà son nom au palmarès de la Grande Boucle. Vingt-quatre ans plus tard, celui qui reste à ce jour le seul Allemand vainqueur du Tour est un survivant. A 47 ans, il vit enfin, débarrassé de ses vieux démons.

C’est en 2018 qu’il touche le fond. Addict à l’alcool et à la drogue, impliqué dans une bagarre à Majorque, il est arrêté par la police de Francfort dans un hôtel après avoir agressé une prostituée. Il est ensuite interné de force dans un hôpital psychiatrique. C’est en partie grâce au soutien de son ancien rival sur le vélo, Lance Armstrong, que l’ex-leader de la Deutsche Telekom a réussi à remonter la pente.

Ullrich et Armstrong en 2003
Ullrich et Armstrong en 2003 © ICON Sport

L’Américain de 50 ans, qui a lui aussi traversé quelques tempêtes dans sa vie, lui a tendu la main alors qu’Ullrich était au plus mal. "Il y a trois ans j’ai eu des gros problèmes. Tu es venu me voir. J’étais content que tu viennes, a déclaré l’Allemand, invité de The Move, le podcast du sulfureux coureur américain, déchu de ses sept Tours pour dopage. J’étais sur le même chemin que Marco Pantani, presque mort." Dépressif et accroc aux drogues, le grimpeur italien avait été retrouvé mort d’une overdose de cocaïne dans sa chambre d’hôtel, 2004. Il avait seulement 34 ans.

"Toi et d’autres amis m’ont ramené à la vie", poursuit Ullrich. Aujourd'hui l’Allemand a retrouvé la forme : "Je m’entraîne tous les jours, je bois de l’eau, j’ai arrêté l’alcool, la drogue il y a trois ans. J’ai une vie très saine. Ma copine me fait des plats diététiques." Désormais bien entouré, Ullrich suscite l'admiration d'Armstrong : "Quand je le vois ici maintenant et que je le compare à l'homme d'il y a trois ans : c'est l'un des plus grands retours au monde", conclut l'Américain.

ABr