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Dopage : Roy monte au créneau

Jérémy Roy

Jérémy Roy - -

Quinze jours après Greg LeMond, c’est au tour du pro de la FDJ Big Mat, Jérémy Roy, de poster sur son blog un plaidoyer en faveur d’un cyclisme propre et exemplaire, intitulé « LoVélo ». Morceaux choisis, avec d’intéressantes solutions à l’appui.

Première solution : pas de pitié pour les contrevenants

« Depuis juin 2011 (non rétroactif malheureusement), les personnes reconnues coupables d’avoir violé le code antidopage ne peuvent occuper un poste de manager, directeur sportif, entraîneur, médecin ou assistant paramédical, mécanicien, chauffeur, agent de coureurs (…) même si j’encourage les équipes à appliquer sans délai cette règle. »

Deuxième solution : détecter encore plus de substances

« Je ne peux qu’appuyer la recherche antidopage pour améliorer les tests encore et encore. Trop souvent, les tricheurs ont un coup d’avance. Le problème qui se pose en sus du coût de la recherche, est le volume de l’échantillon qui n'est pas infini… Il faut bien savoir que toutes les substances connues ne peuvent pas être testées sur l’échantillon, il faut faire des choix (on peut seulement trouver ce que l’on recherche !). C’est ainsi que certains passent à travers un contrôle, …un jour, mais pas forcément un autre jour. »

Troisième solution : plus de sévérité envers les corticoïdes

Il serait souhaitable aussi que l’AMA revienne sur ses pas avec l’utilisation « libéralisée » des corticoïdes. Un arrêt de travail devrait être obligatoire en cas d’utilisation de cette substance, cela pour éviter tout risque avec la santé du coureur. Seules les équipes du MPCC (Mouvement Pour un Cyclisme Crédible) appliquent en interne l’arrêt de travail en cas d’infiltration pour traiter une pathologie. »

Quatrième solution : la tenue d’états généraux

« La tenue « d’états généraux » en réunissant l’AMA et l’UCI permettrait aussi d’avancer. La création d’une commission indépendante de l’UCI pour l’organisation des contrôles apparait comme une nécessité pour recrédibiliser l’UCI : on ne pourra plus lui reprocher d’être juge et partie. Enfin, la police et les douanes voire les renseignements généraux doivent continuer à nous aider dans la lutte (lutte antidopage, trafic, transferts de fonds douteux,…). »

Tolérance zéro

« Il est trop facile aujourd’hui de demander pardon, pour laver sa conscience. Non, je ne les excuse pas. Ils ont volé (résultats, gloire, argent, contrats…). Mais d’un autre côté, je leur dirai quand même merci d’avoir avoué si cela peut contribuer à enrayer le fléau en prenant acte de leur fonctionnement et en tentant de trouver une solution.

Pas question d’abdiquer

« Malgré les tempêtes traversées et les coups reçus, je crois et je veux croire encore au sport que j’aime (…) Je ne veux pas baisser les bras maintenant. Ce serait une défaite (de plus) face aux tricheurs (…) Je ne suis pas le seul à penser ainsi, beaucoup de coureurs souffrent en silence de ce mal sournois qui ronge de l’intérieur et d’être assimilé au « système ». Certains n’osent même plus dirent qu’ils sont coureurs cyclistes, tout cela à cause des errements de certains coureurs. Et je l’affirme la plupart du peloton travaille honnêtement. »