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Froome annonce la couleur

Froome en jaune, une image prémonitoire ?

Froome en jaune, une image prémonitoire ? - -

Encore facile jusqu’au sommet de Risoul ce dimanche, le Britannique Christopher Froome succède au palmarès du Criterium du Dauphiné à son compatriote Bradley Wiggins. Il confirme surtout qu’il sera bien le grand favori du prochain Tour de France.

Ça devient presque une habitude. Depuis l’édition 2011, il faut être Britannique et courir chez Sky pour remporter le Critérium du Dauphiné. Après Bradley Wiggins, ces deux dernières années, c’est donc Christopher Froome, au terme d’une semaine parfaitement maîtrisée, qui a décroché sa première victoire dans l’épreuve. Encore impérial dimanche dans la longue montée finale vers Risoul, le maillot jaune n’a été devancé que par l’étonnant Alessandro de Marchi (Cannondale), dernier survivant de l’échappée matinale. A 27 ans, l’Italien s’offre une victoire de prestige, sa première chez les professionnels.

Mais le principal était ailleurs. Sur cette dernière étape, Froome a encore montré sa supériorité. Quand il a accéléré à deux kilomètres de la ligne, seul Richie Porte, son lieutenant et dauphin au général, a pu le suivre. Pourtant, le « Kenyan Blanc » ne s’estime pas encore au top : « Je suis en bonne condition, mais pas au maximum, il me manque un peu d’entraînement. Je reste quand même très satisfait de cette semaine. L’équipe a montré qu’elle était très forte sur tous les terrains, on peut dire qu’on est prêt pour le Tour. »

Sans rival sur le Tour ?

Froome vainqueur, Porte second et un classement par équipes largement dominé (plus de 12 minutes d’avance) : la mécanique Sky semble parfaitement huilée à trois semaines du départ du Tour de France. A l’inverse, les principaux adversaires de l’équipe britannique sont encore en rodage. Avec Alberto Contador (Saxo-Tinkoff), finalement dixième du général à 4’27, le duel n’a jamais eu lieu. Encore à court de forme et gêné par une allergie au pollen, le grimpeur espagnol était un ton en dessous. Dimanche, il s’est contenté d’un rôle d’équipier de luxe pour un Michael Rogers en difficulté et finalement éjecté du podium. Bref, difficile d’imaginer aujourd’hui le « Pistolero » ou un autre inquiéter Froome en juillet.

Désormais ultra-favori de la Grande Boucle, « Froomy » préfère rester prudent : « La victoire n’est jamais sûre tant qu’on n’a pas franchi la ligne. Je n’aime pas dire que je suis favori, parce que gagner le Tour, c’est forcément quelque chose de difficile. Dans trois semaines, tout le monde va être au top et va vouloir gagner. » Reste à savoir comment déjouer l’implacable tactique du rouleau-compresseur Sky. Pour le Français Pierre Rolland, il n’y a qu’une seule solution : « Pour les battre, il faudra surprendre et partir de loin. Si on attend la dernière montée, comme sur ce Dauphiné, ce sera impossible ». A bon entendeur…

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Thomas de Saint Leger, avec Frédéric Adam