
Guimard : « Une mauvaise pièce de théâtre »

Cyrille Guimard - -
Cyrille, comment réagissez-vous aux propos d’Armstrong, qui évoque le dopage en disant qu’il avait « fait le boulot » ?
C’est sa façon de voir les choses. On ne lui a pas demandé de gagner sept Tours de France, on ne lui a pas demandé de se doper. Il y a des coureurs qui font le Tour sans se doper. C’était une machine à gagner. Il y avait aussi ses équipiers, ils étaient tous à la même tisane. Il a confirmé ce que l’on savait.
Et il n’a mouillé personne…
A aucun moment, il n’apporte de précisions sur le système. Il prend tout sur lui et d’un autre côté, il protège tout le monde, ses anciens équipiers, Bruyneel, Ferrari, l’UCI. Il a été très politique.
La culture du dopage était-elle si généralisée ?
La culture du dopage, elle existait, mais elle n’existe plus en France au niveau amateur et professionnel. On a mis le passeport longitudinal, on a mis les moyens depuis 1998. En France, si vous jouez, vous tombez.
Que peut-on attendre de la seconde partie ce vendredi soir ?
Rien, il va faire pleurer dans les chaumières. Tout est très stratégique. Dans un premier temps, il avoue, dans le deuxième, il demande à ce qu’on l’aime. C’est une pièce de théâtre, il est très fort dans une mauvaise pièce de théâtre. Ce qui est important, c’est ce qu’il a dit. Et il ne dit rien.