Henderson évite les pièges

Greg Henderson - -
« Oreillettes ou pas, on ne peut pas dire qu’il y a moins d’accidents avec les oreillettes. » Jean-René Bernaudeau ne perd pas son sens de la formule. En observateur attentif, le manager de la formation Europcar tente d’apporter son explication aux nombreuses chutes qui ont émaillé la deuxième étape de Paris-Nice. Non sans une certaines ironie. « Je ne sais pas si c’est de la nervosité, mais si la course était moins tendue, il y aurait eu beaucoup moins de garçons au tapis », continue-t-il.
Parmi les victimes du jour, Heinrich Haussler, Tony Martin ou encore Fränk Schleck. L’aîné des frères luxembourgeois a chuté à 43km de l'arrivée à Amilly. Plus de peur que de mal pour le coureur de Leopard-Trek qui a pu regagner sa place dans le peloton. Ces chutes et cassures en fin de course n’ont pas empêché Greg Henderson (Sky) de s’imposer au sprint devant Matthew Goss (HTC-Highroad) et Denis Galimzyanov (Katusha) au terme d’une ligne droite de 300 mètres. Il s’agit de la deuxième victoire sur Paris-Nice après son succès de l’année dernière pour le Néo-Zélandais de 34 ans.
Un passage à niveau perturbe la course
Premier Français, Romain Feillu, sixième, a lui aussi constaté la nervosité alors que son équipe a conservé le maillot jaune sur les épaules du Belge Thomas De Gent. « Toutes les équipes ont beaucoup de pression. C’est super nerveux. Tout le monde essaie de se placer et prendre des points. » Finalement, le seul moment de détente de cette journée est venu du duo Maxime Bouët (AG2R La Mondiale) - Tony Gallopin (Cofidis), tous les deux échappés. A 38km de la ligne d'arrivée, la fermeture d'un passage à niveau a stoppé la progression des deux hommes. A cause de cet incident, le peloton a rattrapé les deux coureurs.
La direction de la course a alors décidé de donner un nouveau départ en laissant aux deux hommes 50 secondes, soit le temps d'avance qu'ils avaient sur le peloton avant la fermeture du passage à niveau. Une situation qui a fait sourire les deux coureurs qui n'ont pas hésité à s'amuser avec les photographes durant l'interruption momentanée de la course. « On a vu la barrière de loin, se souvient Bouët. Une fois qu’elle s’est relevée, on a essayé de les avoir en essayant de repartir au sprint derrière pour reprendre une vingtaine de secondes. Ça n’a malheureusement pas marché. » Suite de ce Paris-Nice mardi avec 202 km entre Cosnes-Cours-sur-Loire et Nuit-Saint-Georges.