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Le bonheur est sur le Rocher

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Après 45 ans d’absence, le Tour de France reprend ses quartiers à Monaco. Samedi, ils seront quatre résidents monégasques à prendre le départ de la Grande Boucle.

« J’aime vraiment Monaco. Le temps y est toujours splendide et les routes sont supers pour s’entraîner. » Comme plus d’une dizaine d’autres coureurs professionnels, le Norvégien Thor Hushovd est un résident monégasque comblé. Attirés par les charmes et la discrétion de la Principauté, les cyclistes ont trouvé sur le Rocher le cadre de vie rêvé pour s’épanouir : « Ce qui attire le plus les coureurs, c’est le temps, explique le membre de l’équipe Cervélo. Autre avantage, nous ne sommes pas très loin de l’aéroport de Nice. Enfin à Monaco, on se sent en sécurité. C’est important pour les enfants. »

L’attirance des coureurs pour la Principauté n’est pas nouvelle. Le Belge Tony Rominger ou plus récemment Alexandre Vinokourov ont eux aussi opté pour la quiétude du Rocher. Samedi, pour la première étape du Tour 2009, ils seront quatre monégasques à jouer les « localiers » de prestige : Outre le Norvégien Hushovd, les Australiens Stuart O’Grady (Saxo Bank) et Mark Renshaw (Columbia), et le sprinteur italien Filippo Pozzato (Katusha) prendront eux aussi le départ de la Grande Boucle, à l’endroit même où les F1 ont fait rugir leur moteur un mois plus tôt. « Il y a toujours des grands événements à Monaco, mais le Tour de France, c’est spécial, observe l’Australien Simon Gerrans qui lui, n’a pas été sélectionné par son équipe de Cervélo. Selon moi, ce sera plus important que le Grand Prix ! Les gens en parlent depuis des mois. Il y a une réelle effervescence. On peut même voir des vélos dans les vitrines ! »

Le parcours de cette première étape (15 km), le pauvre Simon Gerrans le maîtrise sur le bout des pédales : « Le circuit est super dur, observe-t-il, amer. Ça monte durant toute la première partie puis descend jusqu’à l’arrivée. Celui qui remportera cette étape sera en grande forme. » Thor Hushovd pourrait être celui-là. Car pour lui aussi, les hauteurs du Rocher n’ont aucun secret : « Entre Monégasques, on roule souvent ensemble, explique le Norvégien. On se retrouve le matin autour d’un café avant de partir sur les routes, notamment du côté de l’Italie. Après l’entraînement, on déjeune ensemble. C’est très agréable, notamment pour nos femmes. » Qui le contredira ?

La rédaction - Aurélien Brossier