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Les Français lancent leur Tour

Vainqueur à Nantes l'année dernière, Samuel Dumoulin (Cofidis) visera de nouveau la gagne cette année.

Vainqueur à Nantes l'année dernière, Samuel Dumoulin (Cofidis) visera de nouveau la gagne cette année. - -

La France présente quarante et un coureurs sur la ligne de départ à Monaco. Tous nous livrent leurs objectifs pour ces trois semaines de course.

QUICK STEP
Jérôme Pineau : Nous avons axé notre préparation sur le Tour de France. L'équipe l'aborde dans le même état d'esprit que les années précédentes avec toujours l'objectif de la victoire d'étape. Si ça peut être moi, alors que je cours derrière une victoire depuis longtemps, alors tant mieux !

Sylvain Chavanel : Il ne faut pas rêver pour les pois. J’ai un vrai handicap par rapport aux vrais grimpeurs. Je suis à la base un rouleur. Dans les ascensions de dix kilomètres, j’arrive à suivre les meilleurs. Mais dans les montées de vingt bornes, je suis juste.

CAISSE D’EPARGNE
Arnaud Coyot : Pourquoi pas viser une échappée et gagner une étape ? Ça serait pas mal pour moi, parce que c'est réalisable. Il faut la condition et un peu de réussite. L'absence de Valverde change pas mal de choses. L'année dernière, je n'avais pas le droit de prendre les échappées. Je n'avais quasiment aucune chance de gagner une étape. Cette année, c'est différent.

SILENCE

Mickaël Delage : Le rêve est d'aider Evans à gagner le Tour. C'est toujours bien d'avoir un leader capable de gagner. J'aimerais bien enlever un jour une étape. Je le voulais petit, mais ce n'est pas évident. Il faut forcer le destin. Cette année ça sera en tout cas difficile.

SKIL-SHIMANO
Cyril Lemoine : Mon premier rêve sera de me présenter en bonnes conditions à Monaco. J'ai eu pas mal de pépins en juin et une chute sur la route du Sud. Je ne suis pas encore à 100%, J'espère donc que ça ira. Mais pour le moment, je ne me l'imagine pas trop. On verra sur la ligne de départ.

Thierry Hupond : L'objectif sera la victoire d'étape. Prendre la bonne échappée. Quand on n'a jamais fait de grand Tour, on appréhende un peu. On se demande si on a le niveau sur la durée. 

Jonathan Hivert : Un coureur m’avait dit l’année dernière : « tu sais, faire le Tour c’est bien joli mais ce n’est pas forcément un cadeau. » Ça ne va pas être des vacances, mais ça va être quelque chose de grand. Certaines courses font rêver et le Tour en fait partie. A moi désormais de bien y figurer.

BBOX TELECOM
Thomas Voeckler : Le maillot à pois est une débauche d’énergie énorme pour ne gagner que quelques points, il n’est pas facile de récupérer ensuite. Le maillot à pois se joue dans la haute montagne et je suis trop limité dans les grands cols.

Pierrick Fédrigo : L'équipe vise la victoire d'étape. Mais chaque chose en son temps. Je me suis d'abord concentré sur le championnat de France. Le Tour, on l'abordera ce samedi à Monaco.

Saïd Haddou : Ça fait bizarre. C’est un rêve de gamin, mais je ne réalise pas trop. Le but est de bien y figurer, montrer qu’on a le niveau. J’ai hâte de me mêler aux meilleurs sprinteurs mondiaux. Je les connais. Ça peut me transcender. Il ne faut surtout pas faire de complexe, encore au moins au sprint où c’est le mental qui fait la différence.

Alexandre Pichot : Je suis ravi de faire le Tour cette année. C’est l’aboutissement de mes efforts. Participer est déjà un premier rêve, mais j’espère ensuite me montrer, faire des échappées et avoir un bon comportement pour l’équipe. Je n’ai pas encore arrêté d’étape. Par superstition j’ai préféré attendre le dernier moment.

Pierre Rolland : Ça fait un an qu’on m’attend pour prendre le départ, mais ça va être mon premier Tour. C’est la grande découverte. C’est un rêve d’enfant qui se réalise. Je veux en profiter au maximum. On vise la victoire d’étape avec l’espoir de peser au maximum sur la course.

Laurent Lefèvre : Pour l’équipe, l’objectif est de gagner une étape. On a une équipe homogène. A titre personnel, il s’agit de mon dixième Tour. J’ai de l’expérience, si je peux donner des conseils, il n’y a pas de problème.

William Bonnet : Je suis en forme pour le Tour. Je vise une victoire, comme pour toute l’équipe. Cette année, j’aurais la chance de faire les sprints puisque je n’ai plus à travailler pour Thor Hushovd. J’aurai aussi la possibilité d’aller dans les échappés. J’ai disputé deux Tours, je suis un peu plus protégé. C’est à moi d’en profiter et de confirmer la confiance placée en moi.

AG2R-LA MONDIALE
Hubert Dupont : C’est toujours un bonheur. Il y a le côté euphorique, mais aussi stressant, notamment parce que la première semaine de course est très roulante. Ça me fait assez peur. On verra au jour le jour, mais je peux déjà dire que je vise la troisième semaine avec une victoire d’étape. Je sais que ce jour là, il faudra être très fort. Gagner au Grand-Bornand serait super, mais ça va être très difficile.

Lloyd Mondory : Le rêve ne se réalise pas toujours. L'ambition est d'essayer de remporter une victoire d'étape dans un sprint en moindre comité ou s'il y une ouverture avec les meilleurs. Il faut que je saisisse ma chance quand les étapes commenceront à être difficiles. J'ai les atouts pour une victoire d'étape. Je l'ai montré sur la Vuelta et le Giro où je suis passé très près. 

Christophe Riblon : Je veux me glisser dans les échappées et aller chercher une étape. Je sais aussi qu’on m’a sélectionné pour mes qualités de rouleur. Maintenant, il y a aussi des impératifs au classement général avec Efimkin. L’année dernière, c’était la découverte. Là, j’y vais plus pour faire quelque chose, pourquoi pas dans une belle étape de montagne.

Cyril Dessel : Je manque un peu de confiance et de repères. Ça se ressent un peu en course, où je suis un peu moins incisif. Mais je crois au déclic, je peux viser une victoire d’étape et une belle place au classement général. Mais je préfère un succès d’étape. On se souvient toujours plus d’un vainqueur. 

Stéphane Goubert : J’espère être en forme. J’ai eu quelques soucis allergiques, mais j’espère qu’ils sont réglés. Dans un premier temps, mon but est d’aider Efimkin pour le classement général. Et si je peux décrocher une étape... Pourquoi pas le Ventoux ? Mais Il ne faut pas mettre d’ambition sur la troisième dans une course de trois semaines. L’ambition viendra toute seule. Si on voit que je suis super, je tenterais quelque chose au Ventoux. Mais il ne faut pas prendre le Tour à l’envers.

COFIDIS
Stéphane Augé : On ne changera pas notre stratégie par rapport aux années précédentes. On veut toujours la même chose : se montrer et attaquer. De mon côté, je serai toujours offensif avec l'espoir d'aller enfin au bout.

David Moncoutié : J’ai l’idée du maillot à pois dans un coin de ma tête. Mon objectif va être de prendre la bonne échappée où il y a des points à prendre. J’ai repéré trois étapes où l’on attaque par une ascension et où il y a pas mal de points.

Samuel Dumoulin : J'ai atteint mon objectif l'année dernière en remportant l'étape de Nantes. Mais j'aborde le Tour avec le même état d'esprit. Je me battrai et tenterai de nouveau ma chance. Quand on a gouté à une étape, on a forcément envie de recommencer.

Amaël Moinard : Mon objectif est la victoire d’étape ! Une de moyenne montagne si possible. De toute façon, si je veux faire une place au général, je dois prendre du temps. C'est en gagnant une étape, que je me replacerai.

Christophe Kern : Je rêve d’un Tour offensif, être dans un maximum d'échappées et aux avant-postes. Il faut essayer d'aller chercher la victoire d'étape en espérant qu'il y ait un maximum d'échappées et qu'une ou deux aille au bout. Je participe à mon premier Tour. C'est en tout cas un premier rêve de réalisé.

Sébastien Minard : Je suis pressé. C’est un rêve de participer à son premier Tour. J’espère le terminer, mais j’y vais pour bien y figurer et honorer ma sélection. Si je peux m’illustrer sur une étape, je le tenterais. Il y aura des ouvertures pour les baroudeurs, à nous d’en profiter.

Rémi Pauriol : Je ne fais pas souvent des plans à l’avance. On verra au jour le jour. La course décidera pour moi. Le rêve serait de gagner une étape. Mais sur les 180 coureurs, une vingtaine seront élus. Certaines étapes seront pour des petits groupes d’échappés. Pourquoi pas les étapes des Vosges ou les deux étapes d’arrivées dans les Pyrénées ? 

AGRITUBEL
Romain Feillu : J'aimerais bien gagner une victoire d'étape. J'ai réussi à obtenir le jaune sur un coup de poker l’année dernière, maintenant j'espère une étape. Il y en a une dizaine de possible.

Nicolas Vogondy : Je suis content d’être au départ, je suis serein. Si j’ai un rêve, c’est de gagner le 14 juillet près de chez moi, à Issoudun. Il y aura ma femme, ma famille. Mais n’importe quelle étape est bonne à prendre. Surtout qu’il me manque toujours ça à mon palmarès.

Brice Feillu : Il y a toujours un peu d’appréhension, mais je me considère en forme. Dans un premier temps, j’espère rallier Paris. Au niveau des étapes, la deuxième qui arrive à Brignoles est sympa avec notamment des petits cols. Si je peux prendre des points pour le maillot à pois… C’est en tout cas une étape que je connais assez bien.

Christophe Moreau : Le général ne fait plus partie de mes ambitions. Je veux me faire plaisir au coup par coup en fonction de l’état de mes jambes. A moi de parfois accepter le Gruppetto pour aller chercher la victoire d’étape le lendemain. Je me prépare à y aller sans me mettre de pression de résultat pour essayer d’arriver à Paris pour ce qui pourrait être mon dernier Tour.

Maxime Bouet : A 22 ans, pour mon premier Tour, le but est de finir. J’espère être présent en dernière semaine. Je me souviens qu’il y a une dizaine d’années, je venais assister aux courses de mon idole, Christophe Moreau, dans le Ventoux. Aujourd’hui je roule avec lui. C’est un rêve d’être au départ. J’aimerais aussi aider Moreau dans un bon coup pour qu’il termine en beauté.

Geoffroy Lequatre : Le but est de gagner une étape. Laquelle ? Je ne sais pas parce que c’est difficile à négocier. J’ai choisi mes étapes, mais entre le vouloir et le faire, il y a une différence. Le général n’est pas pour moi, je vais me contenter de chasser les étapes et de montrer le maillot de ma formation.

Sylvain Calzati : Après deux années difficiles, j’ai à cœur de réaliser les mêmes exploits qu’en 2006 (ndlr : lors de sa victoire d’étape à Lorient). J’espère enlever une étape de montagne à l’issue d’une longue échappée. Bien sûr qu’on rêve tous du Ventoux, mais ce n’est pas dans mes cordes. Il faut être réaliste.

David Le Lay : C’est comme tout le monde ici : accrocher une étape. Les étapes de moyenne montagne peuvent convenir, mais ce n’est pas évident. Par rapport à l’an dernier, j’arrive un peu plus armé. Je n’aurai pas le même regard. Je serai moins impressionné.

FRANCAISE DES JEUX
Christophe Le Mevel : Le rêve c'est de gagner une étape sur le Tour. S'il y a possibilité de faire un classement général, j'essaierais. Dans les dix, ça sera dur, mais je vais essayer de me rapprocher. Je ne suis pas un coureur qui peut prévoir les étapes. Je vais voir au jour le jour.

Benoît Vaugrenard : Le Tour idéal est de gagner une étape, de faire un grand raid et de porter le maillot jaune. Je vais au Tour pour cela. Je pense plus au jaune. Cela doit être quelque chose énorme.

Sébastien Joly : Pour moi c’est d’autant plus une satisfaction de participer à ce Tour après mes ennuis de santé de 2007 (ndlr : un cancer avait été détecté chez le Dromois). J’avais raté les deux dernières éditions, mais là je me sens bien. J’avais à l’esprit de participer au Tour en démontrant que j’avais de bonnes sensations. Comme les Français ne peuvent pas avoir de grandes ambitions au général, il vise les étapes. Comme eux, ça sera mon objectif. Il devrait y avoir de quoi faire pour les baroudeurs.

Jérôme Coppel : C’est bien d’être au Tour, mais ça ne s’arrête pas là. Mon rêve sera de gagner une étape, mais je ne me fais pas beaucoup d’illusions. J’espère briller sur l’étape qui arrive au Grand-Bornand et sur le contre-la-montre d’Annecy. Le Tour c’est un rêve, alors rouler devant son public pendant trois étapes quand on est jeune coureur, c’est le top.

Anthony Geslin : Je rêve de gagner une étape. L’année dernière l’équipe de la Française des Jeux a fait quatre fois deuxième. Ça serait une belle récompense pour Marc Madiot. J’ai mon idée en tête sur les étapes de baroudeurs, mais on verra en fonction de l’état de forme. L’année dernière, j’ai été frustré de ne pas faire le Tour, mais j’ai aujourd’hui plus de bouteille. Je pourrai un peu mieux manœuvrer en course.

Jérémy Roy : Par rapport à l’année dernière, j’arrive avec beaucoup moins d’appréhension, surtout parce que je connais l’ampleur médiatique de l’évènement. Si j’ai un rêve ? Ça serait utopique de rêver d’une victoire à Paris. Je pense qu’une étape est beaucoup plus réalisable. Il y aura quelques ouvertures pour les baroudeurs. Pourquoi pas les 14 juillet alors que la course sera sur mes terrains d’entraînement, près de chez moi à Issoudun.

Sandy Casar : Je vise toujours la victoire d’étape, mais je pars aussi avec l’objectif de faire une bonne place au classement général. Peut-être dans les dix premiers. Maintenant, si je perds du temps en début de Tour, je changerais mes plans. Je jouerai plus la gagne dans une étape en fin de deuxième semaine ou en début de troisième. Si je dois tout faire pour une étape quitte à perdre au général, je le tenterai.

Pierrick Taisne