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Longo contre-attaque

Jeannie Longo a décidé de contester en bloc les faits qui lui sont repprochés

Jeannie Longo a décidé de contester en bloc les faits qui lui sont repprochés - -

La coureuse a décidé de contester en bloc les faits qui ont conduit la FFC à ouvrir une procédure disciplinaire pour infractions répétées au règlement antidopage. Selon ses avocats, Jeannie Longo « va s'opposer à toute sanction. »

Treize jours après l’annonce par le journal L’Equipe de ses trois infractions au code mondial antidopage, la coureuse a décidé ce jeudi de contester en bloc les éléments du dossier transmis par l’Agence française pour la lutte contre le dopage (AFLD) à la Fédération française de cyclisme (FFC). Dans la matinée, Jeannie Longo, son mari-entraîneur, Patrice Ciprelli -pour sa part sous le coup d’une enquête préliminaire pour achat présumé d’EPO- et leurs deux avocats, Bruno Ravaz et Pierre Albert, se sont réunis dans la région grenobloise pour arrêter la défense des deux conjoints. « L’examen attentif des pièces du dossier que nous a transmis la Fédération conforte Jeannie dans la volonté de donner des explications, de se défendre et de s’opposer à toute sanction. Les trois avertissements seront discutés. »

La coureuse de 52 ans, qui a renoncé le 14 septembre à disputer les Mondiaux de cyclisme sur route à Copenhague (19-25 sept.), après que son mari ait été mis en cause dans les colonnes de L’Equipe par un ex-coureur américain affirmant lui avoir vendu de l’EPO au printemps 2007, entend ainsi contester les trois avertissements adressés par l’AFLD entre le 5 mai 2010 et le 20 juin 2011 : un défaut de localisation (5 mai 2010), un « no show » à Saint-Gervais (18 octobre 2010), et un « no show » à Durango, au Colorado (Etats-Unis) où elle se trouvait en stage. La défense de Longo explique, par exemple, que le deuxième avertissement a été notifié alors que la France était paralysée par la grève des pompistes, et que la coureuse était rentrée à Grenoble d’une course en Bretagne, après un voyage harassant. « Jeannie a proposé à la préleveuse de faire le contrôle à Grenoble (au lieu de Saint-Gervais), qui a refusé », commente Me Ravaz.

« Attitude scandaleuse de l'AFLD »

L’Iséroise entend également contester l’attitude de l’Agence française pour la lutte contre le dopage qu’elle juge par la voix de ses représentants « scandaleuse. » « Notre cliente se battra bec et ongle sur l’attitude de l’AFLD qui la condamne en transmettant le dossier à la FFC, en portant le dossier à la connaissance du public, et en la privant d’un droit de réponse, déclare Me Ravaz. L’Agence a été fichue de lui envoyer une convocation pour être entendue à une mauvaise adresse, puisque le courrier a été envoyé à Grenoble alors qu’elle se trouvait aux Etats-Unis. » A ce jour, la FFC n’a pas communiqué à la coureuse de date d’audience devant la commission de discipline fédérale, mais on peut d’ores-et-déjà affirmer que Longo et ses avocats ont opté pour une stratégie frontale.

Le titre de l'encadré ici

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Affaire Ciprelli : La défense va saisir le juge des référés
Alors que le parquet de Grenoble a ouvert une enquête préliminaire le 12 septembre suite aux soupçons d’achat de produits dopants entourant le mari-entraîneur de Jeannie Longo, la défense a décidé d’engager une procédure accélérée en saisissant le juge des référés du tribunal administratif de Grenoble. « On a constaté l’inanité du dossier dans lequel ne figure que l’article de L’Equipe, explique Me Ravaz. On va saisir le juge dans les prochains jours pour contester la mesure de suspension provisoire de la FFC qui porte préjudice à notre client. »