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Longo met la pression sur l'AFLD

Jeannie Longo

Jeannie Longo - -

Sous le coup d'une procédure disciplinaire intentée par la FFC, pour infractions répétées au Code mondial antidopage, la coureuse poursuit sa contre-attaque en contestant la forme et le fond du dossier constitué par l'AFLD.

L’Agence française pour la lutte contre le dopage a certes transmis la « patate chaude » du dossier Longo à la Fédération française de cyclisme, mais pour la coureuse et ses conseillers juridiques, l’AFLD n’en n’est pas quitte pour autant. Ni sur la forme, ni sur le fond. Dans un courrier adressé ce mardi à l’AFLD et en copie à la FFC, la défense de la célèbre cycliste, sous le coup d’une procédure disciplinaire après trois infractions au Code mondial antidopage, a demandé au gendarme français de la lutte antidopage d’ouvrir une enquête interne pour « violation du secret professionnel, de même que son recel. » Les avocats contestent le fait que leur cliente et la Fédération aient été informées de l’infraction après les révélations du journal L’Equipe, parues dans son édition du 13 septembre. « Nous voulons mettre l’AFLD devant ses responsabilités », explique Me Pierre Albert.

« Longo n'était plus dans le groupe cible lors des faits »

Sur le fond, Bruno Ravaz et Pierre Albert estiment que l’institution présidée par Bruno Genevois n’a pas agi dans le respect du Code du sport, texte mettant en 2006 la législation française en adéquation avec les dispositions du Code mondial antidopage. Longo et sa défense avance une ordonnance datant d’avril 2010 (1) qui limite à un an la durée pendant laquelle un athlète peut figurer dans le groupe cible de l’AFLD, soit les 450 sportifs de haut niveau assujettis au devoir de localisation appliqué depuis le 1er janvier 2009.

« Jeannie a été notifié de son appartenance en mars 2008, explique Me Albert. En 2010 et en 2011, période des faits reprochés à notre cliente, elle n’était plus dans le groupe cible, si l’on s’en réfère aux textes de loi. » Ces derniers jours, la cycliste de 52 ans a inhumé le corps de son père, décédé jeudi à l’âge de 93 ans, à l’hôpital de Sallanches. Longo continue de monter sur un vélo, et semblerait toujours déterminée à participer aux Jeux de Londres.

(1) « Art. L. 232-15.-Sont tenus de fournir des renseignements précis et actualisés sur leur localisation permettant la réalisation de contrôles mentionnés à l'article L. 232-5 les sportifs, constituant le groupe cible, désignés pour une année par l'Agence française de lutte contre le dopage (extrait de l’ordonnance du 14 avril 2010). »