Longo ne craint plus rien

Jeannie Longo est définitivement tirée d'affaire - -
C’est ce qui s’appelle manger son chapeau. Comme l'annonçait RMC Sport jeudi dans la matinée, le collège de l’Agence française pour la lutte contre le dopage (AFLD) a décidé de classer l’affaire Longo. Une décision qui intervient trois mois après avoir transmis le dossier d’accusation à la FFC, qui avait ouvert une procédure début septembre à l’encontre de la coureuse pour manquement au devoir de localisation. Dans un communiqué au contenu pour le moins aride, l’Agence fait état d’« incertitudes » entourant la troisième infraction reprochée à la championne de 53 ans. En clair, la Grenobloise n’appartenait plus au groupe cible de 450 sportifs de haut niveau à la date du 20 juin 2011 quand, en stage au Etats-Unis, elle ne s’est pas présentée au préleveur américain. Assez pour faire tomber le dossier d’accusation (3 infractions en moins de 18 mois) comme un chateau de cartes.
Un camouflet pour l'AFLD, une délivrance pour Longo
Relaxée par la commission de discipline de la FFC en novembre, Longo a ensuite vu le président de la Fédération, David Lappartient, s’aligner sur le verdict de la commission. Il ne manquait plus que l’AFLD, qui disposait de 2 mois pour éventuellement contester la décision fédérale, pour connaitre la fin de l’histoire. L’Agence, consciente qu’elle n’était plus en position de force, a préféré faire amende honorable. « L’AFLD apparait s’excuser, on aurait pu espérer quelque chose de plus franc, le nom de Jeannie Longo n’apparait même pas !, s’étonne l’un des avocats de la coureuse, Me Pierre Albert. Mais enfin, ça siffle la fin de partie pour Jeannie Longo. » Un camouflet pour l’AFLD, une délivrance pour Longo. La coureuse, qui est déterminée à disputer ses huitièmes Jeux Olympiques, peut sereinement préparer Londres.