
Paris-Nice : Chavanel, ce sprinteur !

Sylvain Chavanel - -
Une première inattendue pour Sylvain Chavanel. Le coureur de chez Omega-Pharma Quick-Step a décroché samedi son premier succès en 2013 au terme de la sixième étape de Paris-Nice, la plus longue de l’édition 2013 (220 km). Une fois n’est pas coutume, le Français a réglé un petit peloton au sprint, devançant les quelques spécialistes encore aux avant-postes après un parcours très exigeant entre Manosque et Nice. Chavanel s’est imposé en costaud devant Philippe Gilbert (BMC), qui a lancé le sprint trop tôt et qui était focalisé sur Samuel Dumoulin (AG2R La Mondiale), finalement 4e, au lieu de surveiller le champion de France 2011.
« J’avais une grande confiance dans le sprint parce que sur les premières étapes, j’ai vu que je me mêlais à la bagarre, assure le natif de Châtellerault. Je ne suis pas forcément un pur sprinteur, un pur grimpeur ou un pur rouleur, mais je me débrouille bien dans tous les domaines. Je savais qu’il y aurait un petit groupe au sprint, mais de là à gagner… C’est une belle surprise. » José Joaquin Rojas (Movistar) complète le podium d’une étape où les favoris se seront neutralisés.
Chavanel désormais troisième du général
Parfaitement épaulé par ses équipiers sur un tracé rendu compliqué par deux cols de première catégorie, Richie Porte (Sky) n’a jamais tremblé pour conserver son maillot jaune. Il garde 32 secondes d’avance sur l’Américain Andrew Talansky (Garmin-Sharp) et en compte 42 sur Chavanel, désormais troisième du classement général. Le Français confirme ainsi son excellent parcours sur la « course au soleil » et reste à la lutte pour la victoire finale avant la dernière étape dimanche.
Un contre-la-montre en côte de 9,6 km dont l’arrivée sera jugée au sommet du col d’Eze. Ce profil pourrait convenir à son profil de puncheur. « Je vais être à bloc, je vais donner mon maximum, assure Chavanel. J’ai repris quelques secondes, c’est mieux pour moi. Je vais essayer de bien gérer ma montée, sans m’affoler. Rester dans le Top 10, ce serait bien. Je pense que c’est faisable. » Mais désormais capable de gagner au sprint, rien ne lui semble interdit. Y compris de rêver à un bel épilogue.