Petacchi persiste et signe

Alessandro Petacchi - -
A 36 ans, Alessandro Pettachi a encore faim. Faim de victoires d’étapes sur le Tour, faim de sprints remportés au forceps. En l’espace de quatre jours, le coureur italien de la Lampre a satisfait cet appétit. Victorieux dimanche à Bruxelles, le natif de la Spezia a remis ça, ce mercredi après-midi, à l’arrivée à Reims. Cette fois, pas de chutes pour déplier le tapis rouge au Transalpin. C’est à la régulière et tout en puissance que Petacchi a remporté la sixième étape de sa carrière sur la Grande Boucle devant ses principaux poursuivants. Le Néo-Zélandais Julian Dean, le Norvégien Edvald Boasson Hagen, l’Australien Robbie McEwen. Et le Britannique Mark Cavendish surtout.
Vainqueur de six étapes en 2009, le natif de l’Ile de Man avait, avant le début du Tour, le maillot vert en ligne de mire. Hier, le coureur Columbia a fortement compromis son objectif. Son équipe avait pourtant maintenu un écart convenable avec les cinq échappés du jour et ses deux champions de France – Dimitri Champion, titré en 2009 et Nicolas Vogondy, tenant du titre en contre-la-montre - partis dès le premier kilomètre de course.
L’explication de texte lors du sprint final devait avoir lieu entre les Columbia, Lampre et Cervelo. Idéalement placé à 500 mètres de l’arrivée, Cavendish s’est relevé, a plafonné et a fini la course à une anonyme 12e place. « Le succès de Petacchi montre les limites de Cavendish, commente l’ancien directeur sportif de Cofidis Cyrille Guimard. Lui, qui avait marqué les deux dernières éditions de son empreinte, me semble un cran en-dessous. Il va douter de plus en plus. »
Dernière cartouche pour Cavendish
Tout le contraire de Thor Hushvod. Certes, avec dix points d’avance, le Norvégien voit revenir sur ses talons Alessandro Petacchi. Mais c’est avec le maillot vert sur le dos qu’il repartira ce jeudi sur les routes du Tour. « Hushovd est très costaud, il a maintenant ce maillot et il a un avantage évident sur tout le monde, reconnaît le vainqueur du jour. C’est lui qui est en vert et ça sera très difficile de lui prendre. »
Même cas de figure pour Fabian Cancellara. L’étape de transition n’a pas eu d’incidences sur le maillot jaune du Suisse. Celle de ce jeudi, disputée entre Epernay et Montargis, ne devrait pas changer la donne. En revanche, elle constitue l’une des dernières cartouches de Cavendish. Déjà…