Thomas Voeckler : « Si je continue je ne vais pas tenir la marée »

Thomas Voeckler - -
Déçu d’avoir été rattrapé par le peloton à trois kilomètres de l’arrivée ?
Oui et non. Vous savez en début de Tour quand une échappée se fait rattraper dans les 5 derniers kilomètres, c’est somme toute assez logique. Cette année, en plus, il n’y a pas beaucoup d’étapes dévouées aux sprinteurs. C’est sûr que quand on est dans l’échappée et qu’on se fait rattraper, on se dit qu’on n’a pas de chance mais ce n’est pas une question de chance, c’est une question de bonne organisation des équipes derrière. La logique est respectée même si avec Chavanel, Moreau et moi-même, on est de bons rouleurs. Personnellement je n’ai pas honte de dire que j’avais un petit peu mal aux jambes sur le final après l’échappée de samedi. C’est la raison pour laquelle j’ai été contraint de sauter quelques relais parce que je commençais à être sérieusement entamé.
Avec le retour de Christophe Moreau et de David Le Lay, vous vous êtes dit avec Sylvain Chavanel que ça vous ferait du bien ?
Oui et non car ça a attiré encore plus la méfiance du peloton. Quand ils sont revenus, ça ne faisait que retarder l’échéance.
Vous avez encore gagné des points pour le maillot à pois !
C’est le point positif de la journée. Maintenant, je suis tranquille pendant trois jours. Ca ne veut pas dire que je vais le laisser partir car j’aimerais bien le conserver. Si je le perdais, j’essaierais de le reprendre. L’objectif était de consolider ce maillot. L’équipe a fait un gros travail au début pour revenir sur la première échappée et prendre les points du premier grimpeur. C’est là que je suis parti. Le Tour de France, il ne faut pas se griller parce que ça dure trois semaines. Il faut que je reste tranquille les prochains jours sinon je ne vais pas tenir la marée.