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"Il n'y a aucun plan B": le patron de Vuelta assure que la course ira au bout malgré les manifestations pro-Palestine

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Dans un point presse, le patron de la Vuelta, Javier Guillén, a confirmé mardi soir sa volonté d'aller au bout de l'épreuve, et donc jusqu'à Madrid, malgré les multiples complications et modifications de parcours engendrées par les manifestations pro-palestiniennes depuis plusieurs jours.

Plus les jours passent, plus les voix sont nombreuses pour réclamer une interruption de la Vuelta. Alors que les manifestations pro-Palestine se multiplient à chaque étape sur le parcours des coureurs, causant des modifications de tracé ou même des incidents, le patron de l'épreuve reste ferme, et déterminé: oui, le Tour d'Espagne 2025 ira bien à son terme le dimanche 14 septembre, assure-t-il.

"Aucun plan B n'est envisagé pour arriver à Madrid, ni remplacer l'étape de Madrid", a clairement indiqué mardi soir le directeur de la Vuelta Javier Guillén. "Non, en aucun cas. En aucun cas."

"Cette Vuelta est très difficile"

Ce mardi encore, Egan Bernal a remporté une 16e étape amputée de la dernière ascension en raison de nouvelles manifestations. "Bien sûr, ce qui se passe (à Gaza) est terrible, et bien sûr, ce que nous voulons tous, il n'y a aucun doute là-dessus, c'est la paix. Il est évident que cette Vuelta est très difficile, très intense, et qu'elle fait énormément débat", a repris Guillén.

"Un débat dont vous êtes tous témoins, dans lequel nous n'avons jamais voulu entrer. Nous avons des règles, ces règles doivent être respectées, et je pense que ce n'est pas seulement la Vuelta qui doit les respecter, mais nous tous. On ne peut pas couper les étapes, on ne peut pas bloquer le passage des cyclistes, c'est illégal. Nous sommes un sport, et le sport sert à unir."

Le climat social en Espagne est "différent"

Au cœur de la contestation de certains manifestants, la participation de l'équipe Israel - Premier Tech à cette Vuelta. Une équipe clairement pas la bienvenue en Espagne et qui a même dû retirer l'inscription "Israel" sur ses maillots. La formation a notamment été chahutée lors du contre-la-montre par équipes, et le gouvernement espagnol, par la voix du ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares, s'est même dit "favorable" à son exclusion.

"La participation de ces équipes n'est pas interdite, car aucune fédération internationale ne l'a fait, aucune, et il n'y a pas non plus eu d'organisme international qui ait établi des sanctions pour lesquelles nous, le monde du sport, devrions appliquer des sanctions contre la participation des entités israéliennes", a défendu le patron de la Vuelta.

Javier Guillén concède que le climat social en Espagne, notamment à Bilbao où est passée la Vuelta, "est différent de celui d'autres pays". L'équipe Israël Premier Tech, soutenue par l'UCI, a elle communiqué pour réaffirmer son envie d'aller au bout de cette Vuelta.

Thomas Palmier avec Maria Azé