Un "fiasco" pour l'organisation: les images des manifestations pro-palestiniennes qui ont fait écourter la 16e étape de la Vuelta

Les organisateurs de la Vuelta ont du pain sur la planche. Depuis le début de cette 80e édition du Tour d'Espagne, de nombreuses étapes ont été impactées par les manifestation pro-palestiniennes visant l'équipe Israel-Premier Tech. La dernière en date est celle de ce mardi, avec une 16e étape qui a été écourtée à 8 kilomètres de l'arrivée "en raison de manifestations qui bloquent la fin de la course", ont annoncé les organisateurs. "Le vainqueur de l'étape et les temps pour le classement général seront pris à ce moment-là", a écrit la Vuelta sur son site officiel. Le Colombien Egan Bernal a franchi en vainqueur l'arrivée, jugée à 8 kilomètres de la ligne initialement prévue.
>> Revivez la 16e étape de la Vuelta
À 3 kilomètres du sommet à Castro de Herville, des centaines de manifestants, drapeaux de la Palestine à la main, étaient positionnés dans le col de San Cosme, à Porriño. Ils ont bloqué la route et ont entonné des chants pour scander "Palestine vaincra". Les forces de l'ordre ont tenté de les disperser mais l'ampleur du rassemblement a forcé le raccourcissement de l'étape du jour.
Fusées éclairantes, blocus sur la route
Selon le média Faro De Vigo, un véhicule de l'équipe Israel-Premier Tech a été chahuté par les manifestants au moment de son passage. Vers 16h30, soit quelques minutes avant l'arrivée théorique des coureurs, des centaines de personnes étaient encore assises sur la route, certaines ont même allumé des fusées éclairantes. La situation ne pouvant revenir rapidement à la normale, la décision d'écourter l'étape a été prise par l'organisation.
"C'est une situation très compliquée. On a vécu des situations similaires, mais pour d'autres raisons, climatiques notamment, où c'est hors de contrôle. En tant qu'organisateur, des situations peuvent échapper à notre contrôle. C'est comme être dans un grand vide. C'est dur à décrire en tant que responsable d'une grande course comme le Tour d'Espagne", a déploré Ezequiel Mosquera, ancien coureur et organisateur de la course à étape Gran Camiño, au micro d'Eurosport. "Je n'aurais pas aimé faire partie de l'organisation dans une étape comme aujourd'hui. On verra si cette Vuelta arrive jusqu'à Madrid. Le cyclisme est un sport démocratique, à la différence du foot ou des sports qui se jouent à l'intérieur. C'est le sport du peuple. Sur des centaines de kilomètres, c'est accessible à tout le monde. C'est comme avoir la Ligue des champions à votre porte, pour le meilleur et pour le pire. Quand tu fais partie de la course (coureurs, organisateurs, fans), c'est un fiasco."
La semaine passée, la 11e étape qui devait arriver à Bilbao, au Pays basque, avait également été écourtée pour les mêmes raisons, et des incidents ne cessent d'émailler la course, en dépit de mesures de sécurité renforcées. Contrairement à celle de Bilbao, l'étape du jour a désigné un vainqueur: le revenant Egan Bernal, qui avait frôlé la mort en 2022 dans un accident de la route, s'est imposé devant l'Espagnol Mikel Landa.