Vuelta 2025: une ministre espagnole prend la défense des manifestants pro-Palestine et s'attaque au patron de la course

Membre du gouvernement espagnol, Sira Rego a dénoncé jeudi les propos du patron de la Vuelta. Javier Guillén avait pointé du doigt la "violence" des militants pro-palestiniens, qui ont gêné le passage d'Israël-Premier Tech lors du contre-la-montre par équipes mercredi.

Le patron du Tour d'Espagne s'attire les critiques d'une membre du gouvernement espagnol. Ministre de la Jeunesse et de l'Enfance et membre de la direction fédérale de la Gauche unie, Sira Rego a publié ce jeudi une lettre à destination de Javier Guillén, directeur de l'organisation de la Vuelta. Ce dernier avait dénoncé un acte de "violence" après l'action des militants pro-Palestine, qui ont gêné le passage d'Israël-Premier Tech lors du contre-la-montre par équipes ce mercredi.

Par l'intermédiaire de Javier Guillén, la Vuelta a fait savoir qu'elle entend déposer une plainte contre les militants. "C'est avec une profonde inquiétude et indignation que j'ai pris connaissance de vos déclarations qualifiant 'd'acte de violence' la manifestation pacifique d'un groupe de citoyens espagnols lors du passage de l'équipe Israël-Premier Tech pendant le Tour d'Espagne", écrit Sira Rego, s'adressant à Guillén.

La ministre remet en question la présence d'Israël-Premier Tech

La formation Israël-Premier Tech a finalement obtenu un dédommagement exceptionnel de 15 secondes, pour compenser la perte sportive. "Permettez-moi de l’exprimer ainsi : je trouve profondément inadmissible d’assimiler l’expression légitime du rejet de nos citoyens à la violence systématique qu’Israël exerce aujourd’hui sur la population de la bande de Gaza, y compris sur des milliers d’enfants palestiniens", ajoute Sira Rego, avant de rappeler le contexte à Gaza et d'alerter notamment sur la situation de famine.

Sira Rego défend le droit des citoyens de manifester de manière "pacifique", afin de "dénoncer les injustices et d'exiger une responsabilité internationale". "Je vous invite à réfléchir à la gravité de vos propos et à reconnaître que la véritable violence ne se trouve pas dans les rues de nos villes ni sur les pancartes de nos jeunes, mais dans la tragédie quotidienne que subit le peuple palestinien sous occupation et siège", lance encore la ministre au patron de la Vuelta.

Pour conclure, Sira Rego remet en question la participation de l'équipe Israël-Premier Tech à l'épreuve : "Je termine cette lettre en vous demandant de réfléchir à la compatibilité des valeurs de la Vuelta avec la participation d'une équipe liée à un État qui viole le droit international, qui commet un génocide et qui massacre une population sans défense." Lors du Tour d'Italie et du Tour de France, des actions à l'encontre de la formation israélienne ont déjà perturbé les épreuves.

GL