Giro 2025: "Il faut savoir se servir de sa tête", le DS d'UAE Emirates recadre les coureurs après l'énorme chute collective sur la 6e étape

La sixième étape du Giro 2025, remportée jeudi par Kaden Groves, n'a pas été de tout repos pour les coureurs. La faute à une impressionnante chute du peloton à environ 70km de l'arrivée à Naples, causée par les routes détrempées italiennes. Les organisateurs ont ainsi décidé de neutraliser l'étape durant une demi-heure, le temps pour les coureurs de regagner le peloton. La direction a également gelé les temps et aucun point n'a été attribué à l'arrivée. Mads Petersen, touché par la chute, a ainsi pu conserver son maillot rose et Kaden Groves s'offrir la victoire de cette étape laborieuse.
"Il faut savoir ralentir, ne pas prendre de risques"
Cette décision de neutraliser l'étape et de geler les temps n'a pas plu à tout le monde. À l'instar du directeur sportif d'UAE Emirates, Giuseppe Saronni. "Chers coureurs, il faut savoir courir. Il ne suffit pas d’avoir un ordinateur ou une radio, il faut une tête. Il faut savoir quand il est temps de ralentir, quand il est temps d’être en sécurité. Quand on tombe, on se blesse et il faut savoir se gérer intelligemment. Les distances de sécurité doivent également être respectées en fonction des conditions de course", a lancé l'ancieur champion du monde (1982) dans les colonnes de Bicisport.
Pour le double vainqueur du Giro (1979, 1983), la faute vient des coureurs: "Dans certains cas, il est peut-être nécessaire de faire comprendre que la faute ne vient pas du parcours, mais de la façon dont les coureurs se gèrent. Cela devient trop confortable pour eux lorsqu'il y a quelque chose qui les menace et qu'ils n'aiment pas. (...) Faire du vélo comporte des risques, il faut savoir les affronter avec responsabilité et intelligence, parfois il me semble qu'il manque quelque chose. Il n'est pas possible que chaque année au Giro au moins une étape doive être neutralisée", a conclu le directeur sportif d'UAE.
"On aurait dit une patinoire. Nous nous sommes demandés pourquoi prendre des risques sur le sprint alors que certains coureurs avaient déjà abandonné avec des conséquences assez graves. Nous avons donc choisi de laisser les sprinteurs faire un sprint calme", a de son côté expliqué au média italien Mauro Vegni, directeur de la course. Pour la septième étape, entre Castel di Sangro et Tagliacozzo, les coureurs s'élanceront à 12h55 ce vendredi. Une course à suivre en direct sur Eurosport 1 ou notre site.