4e étape : L’heure de la première explication

L'équipe Sky, favorite du contre-la-montre par équipes - -
A peine une heure d’avion pour changer de monde. Après trois jours à frotter sur les routes sinueuses et escarpées de Corse, les coureurs du Tour de France vont trouver un tout autre décor ce mardi, à Nice. Et un tout autre exercice aussi. Le retour sur le Contient marque en effet une première rupture dans cette Grande Boucle, avec un contre-la-montre par équipes de 25 km dans les rues de Nice. Le premier gros rendez-vous pour les candidats à la victoire dans un peu moins de trois semaines à Paris.
Le long de la Baie des Anges, sur une route large et roulante, la clé sera de gérer le vent venu de la Méditerranée. A priori plus facile que de grimper les cols corses. A priori, seulement. « Pour une équipe, c’est vraiment un bel exercice collectif. Et en même temps, un exercice où tout le monde a peur et est tendu, parce que les coureurs ont peur du “jour sans” et de ne pas être à la hauteur pour donner un coup de main aux équipiers, explique Yvon Sanquer, directeur sportif de Cofidis. Il faut que tout se passe parfaitement bien car c’est un exercice de fluidité, de technique et de force.»
L’armada Sky invincible ?
Grande favorite de l’exercice, l’armada Sky espère frapper un premier grand coup et placer Christopher Froome dans les meilleures conditions avant le début des grandes manœuvres pyrénéennes, samedi prochain (8e étape, Castres – Ax 3 Domaines). Emmenée par Tony Martin, double champion du monde du contre-la-montre, et Sylvain Chavanel, l’équipe Omega Pharma – Quick Step devrait être également dans le coup pour la gagne.
« Notre objectif, comme celui de toutes les équipes, sera d’aller aussi vite qu’on le peut. On a quelques gars un peu blessés (Thomas et Stannard, ndlr) mais on sera toujours très compétitifs, prévient Froome. On va donner le meilleur de nous-mêmes mais il y a d’autres équipes très fortes. Elles sont toutes fortes. » La moyenne record de l’épreuve (57,32 km/h sur 67,5 kilomètres), établie en 2005 par la Discovery Channel de Lance Armstrong, pourrait même être « chatouillée ». Moins animé et spectaculaire qu’une étape en ligne, le contre-la-montre par équipes n’en reste donc pas moins un rendez-vous capital.
« Si on perd 40 secondes, ce serait déjà un handicap et ce serait embêtant, souffle Nicolas Roche, équipier d’Alberto Contador chez Saxo-Tinkoff. Mais ça peut aussi être à notre avantage. On a une équipe assez solide sur cet exercice, donc pourquoi ne pas gagner du temps ? Il y l’armada Sky mais aussi l’armada Saxo-Tinkoff. Si on commence déjà perdant, ce n’était pas la peine de venir sur le Tour. » Vainqueur de l’exercice en 2009 sous le maillot d’Astana, Alberto Contador en connaît l’importance. Deux semaines plus tard, l’Espagnol levait les bras pour la seconde fois sur les Champs-Elysées.
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