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Andy Schleck : « Le Tour de France doit être spectaculaire »

Andy Schleck retrouve le Tour de France

Andy Schleck retrouve le Tour de France - -

Souvent blessé et décevant depuis deux ans, forfait en 2012, Andy Schleck (RadioShack-Leopard) retrouve le Tour de France avec prudence. Mais le Luxembourgeois (28 ans) souhaite participer à une course animée.

Andy Schleck, est-ce déjà une victoire de vous retrouver au départ de ce 100e Tour de France ?

Oui, vous avez totalement raison. Je suis très content d’être ici au départ. Faire le Tour de France, c’est un privilège. Je vais prendre le départ en étant très, très fier. Après, ce sera la galère pendant trois semaines. Ça va être très, très dur. J’espère faire quelque chose sur une étape ou peut-être un bon classement général. Mais je ne sais pas trop où j’en suis.

Pourquoi parlez-vous de galère ?

La galère, c’est que ça frotte tout le temps et qu’il y a du stress. Mais bien sûr, il y a du plaisir. Il vient après les étapes et à Paris. Ce sont trois semaines très dures. On laisse le plaisir de côté. Sinon, on peut se casser quelque chose.

Faites-vous partie des favoris, des outsiders ou simplement des coureurs qui viseront une victoire d’étape ?

Je dirais oui pour les outsiders et pour une étape. Le classement général… Je ne sais pas.

Comment vous positionnez-vous par rapport à Christopher Froome et Alberto Contador ?

Je suis derrière eux. Et j’essaye de les suivre. J’aimerais bien les suivre, mais je ne sais pas si j’en suis capable. Je vais tout faire pour rester dans leurs roues et faire quelque chose. Et peut-être même plus…

Comment avez-vous vécu les derniers évènements qui ont eu lieu dans votre carrière ?

Les derniers évènements, ce sont le Tour de Suisse (40e) et le Tour de Californie (25e). Sportivement, j’ai une année pas facile derrière moi. Mais à la fin, je suis au départ du Tour. Ça veut dire que je suis là et que je suis prêt.

A quel moment saurez-vous si vous pourrez jouer un rôle sur ce Tour ?

Peut-être à l’étape du Mont Ventoux (la 15e, le 14 juillet). Pour moi, ce sera la première étape vraiment dure.

Vous voyez-vous comme un potentiel dynamiteur de la course, alors que Sky va vouloir contrôler ?

On a vu le train de Sky l’année dernière. Je ne sais pas comment ils seront cette année. Sur le papier, ils sont forts. Et ils l’ont montré. Mais le Tour de France, c’est différent du Dauphiné ou du Tour de Suisse. On va voir. J’espère qu’on aura une course différente, sans critiquer celle de l’année dernière. Je parle avec beaucoup de gens. Ils disent que le Tour avait été un peu bloqué, que ce n’était pas très spectaculaire. Je pense que le Tour de France doit être spectaculaire. Il doit y avoir des attaques à droite, à gauche. Cette année, quand je vois les outsiders, je pense qu’ils vont tout essayer pour « péter » les favoris.

En Corse, où vont avoir lieu les trois premières étapes, ça va être costaud dès le début…

La première, non. Mais s’il y a du vent de côté, ça va être dur et il y aura peut-être des bordures. J’ai fait les étapes. Je considère qu’une des trois va être très difficile. La dernière (Ajaccio-Calvi, lundi).

Votre frère, Fränk, est suspendu. Va-t-il vous manquer ?

Oui, c’est un manque. Mais bon, ça va aller. J’ai déjà fait un Tour sans lui. Il était au départ mais il s’est cassé la clavicule à la troisième étape (en 2010). Ce Tour, je l’ai fait sans lui. Mais bon, je suis encore jeune et on sera au départ ensemble l’année prochaine.

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Propos recueillis par Georges Quirino à Porto-Vecchio