Avec le Tour, la Corse va se refaire une santé

Porto-Vecchio - -
L’AC Ajaccio. Le SC Bastia. Le GFC Ajaccio. Le CA Bastia. Ligue 1. National. Ligue 2. En Corse, c’est le football qui tient la corde. Pas vraiment le vélo. « On n’est pas très vélo, c’est vrai », confesse la présidente de l’agence de tourisme de l’Ile de Beauté, Vanina Pieri. Mais cela pourrait changer. A partir de dimanche, qui sait, une fois le départ du 100e Tour de France lancé et donné, pour la première fois de son histoire, de Corse.
Cet événement, c’est « un an de travail, poursuit Vanina Pieri. C’est un gros dispositif en matière de contraintes et de sécurité par rapport à nos routes, qui sont ce qu’elles sont. On est une montagne dans la mer. Ça a été un vrai défi. » Un challenge chiffré aux alentours de 3,5-4 millions d’euros, toutes taxes comprises. « Cela nous coute deux millions d’euros de ‘ticket d’entrée’ pour avoir les trois premières étapes du Tour, détaille la présidente de l’ATC. Cela coute aussi un petit peu d’argent en matière d’aménagement et d’investissement public. On fait un peu d’accueil média, de communication, de promotion. On est aussi dans la caravane du Tour jusqu’à l’arrivée aux Champs-Elysées. » Les aménagements routiers serviront à moyen terme aux Corses. « C’étaient des investissements prévus, assure Pieri. On n’a fait qu’accélérer les choses. »
Vers des retombées économiques multipliées par trois
Hormis des routes, qu’est-ce que gagne la Corse à être ainsi parcourue début juillet ? Des retombées économiques que Vanina Pieri estime « multipliées par trois. » Mais surtout, un immense coup de projecteur sur la Corse, au-delà de l’échelle de la France. « La Corse a une grande notoriété mais essentiellement pour le littoral et les plages de sable fin l’été. L’autre bon plan de notre présence sur le Tour, c’est qu’on aura des images sublimissimes, qu’on n’a jamais eu, qu’on n’aurait pas eu les moyens d’avoir. Dans le contrat, ce sont des images qui reviennent à la collectivité et à l’agence du tourisme de la Corse, que l’on pourra exploiter sur les 20 prochaines années. Quand on ira faire la promotion de la Corse à l’étranger, on aura des films d’une qualité exceptionnelle. »
L’enthousiasme, à trois jours du grand oral, est palpable. Motivée aussi par une manifestation déjà importante de curieux et de passionnés de vélo. « Il y a des gens qui sont là depuis deux mois. On a déjà vu plein de vélos un peu partout. On reçoit déjà des demandes pour l’arrière-saison.» Et les Corses dans tout ça alors ? « Je crois à l’engouement populaire, appuie Pieri. Il y a beaucoup de Corses qui regardent le Tour à la télé. C’est l’occasion de mettre la population au vélo et d’encourager la création de plus de pistes cyclables. J’y vois une grande opportunité avec un grand O.» Pour toute la Corse.
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