Basso quitte le Tour en raison d’un cancer

C’est un petit coup de tonnerre qui s’est abattu ce lundi sur la formation Tinkoff-Saxo ainsi que sur la caravane du Tour de France, actuellement à Pau. Alors que les objectifs et micros étaient tendus vers Alberto Contador, Ivan Basso a pris la parole pour annoncer qu’il quittait précipitamment le Tour de France en raison d’un cancer des testicules, diagnostiqué suite à une chute.
« Normalement je ne devrais pas être là aujourd’hui mais j’ai une mauvaise nouvelle… Lors de la 5e étape, j’ai fait une toute petite chute mais à ce moment-là mes testicules ont tapé contre la selle, a expliqué l'Italien, passé notamment par la Fassa Bortolo, CSC, Liquigas ou encore Cannondale. Pendant quelques jours, j’ai ressenti une petite douleur et hier nous avons décidé de faire des analyses. Et les résultats ont apporté une mauvaise nouvelle puisqu’ils ont révélé un cancer au niveau de mon testicule gauche. Vous comprenez que le Tour s’arrête pour moi, je dois rentrer en Italie, à Mila, pour me faire soigner en urgence."
Contador : "Un coup dur"
"Ca a a été un coup dur pour tous, on ne pouvait imaginer ça, a tenu à régir Contador, situé à ses côtés lors de la conférence de presse. Moi et toute l’équipe, on va tout donner pour essayer de remporter le maillot jaune et en profiter avec lui à Paris. »
L'origine du mal ?
A 37 ans, l’ancien leader de la CSC et rival de Lance Armstrong ne pourra s’éviter des interrogations sur l’origine de ce mal. Si la triste fatalité peut en être la cause, la prise de produits dopants peut aussi expliquer cette maladie. Pour rappel, Basso a été convaincu de dopage en 2007 suite à son implication dans l’affaire Puerto et suspendu deux ans.
Pour Gérard Guillaume, médecin de la FDJ, le cas est complexe et ne saurait s’expliquer uniquement par le dopage, même s'il peut être un facteur aggravant : « C’est un peu plus compliqué. Il faut savoir que le cancer des testicules, c’est 2% des cancers de l’homme, mais c’est un tiers des cancers du jeune homme. Ces cancers se voient essentiellement avant 40 ans. Et aujourd’hui, la proportion augmente de plus en plus, plus dans des milieux ruraux qu'urbain. Et ça a amené à s'interroger sur des facteurs environnementaux comme les pesticides et les perturbateurs endocriniens. Il y a pleins de causes possibles, dont le dopage évidemment. »