"C'est l'histoire de ma carrière, se battre sans jamais être le meilleur": les larmes de Bardet pour sa dernière attaque sur le Tour de France

Il a tout tenté, sans rien regretter. Présent dans l'échappée ce samedi pour la dernière étape de montagne entre Nice et le col de la Couillole, Romain Bardet a finalement été repris par Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard dans la dernière difficulté du jour, avant de couper la ligne d'arrivée en 10e position.
Le visage marqué par l'effort, le coureur de 33 ans n'a pu retenir ses larmes avant de définitivement tirer sa révérence sur le Tour de France lors du contre-la-montre entre Monaco et Nice dimanche. "C'est dur. Tout le monde me demandait si ça me faisait quelque chose ce matin, je disais non. Là il y a tout qui remonte, souffle-t-il. 13 ans de ma vie et c'est fini. C'est tellement dur, c'est l'histoire de ma carrière, se battre sans jamais être le meilleur mais ne jamais baisser les bras... Je ne sais pas de quoi sera fait l'après. C'est addictif. On se fait mal, on revient. Ma femme m'a dit 'quand ce sera dur aujourd'hui, tu penseras à ton fils, t'as le droit de te faire plaisir une dernière fois et tout donner'. Elle savait que ça me pesait depuis dix ans d'aller sur le Tour chaque année, j'avais du mal à être moi-même. Maintenant j'ai passé la ligne, c'est fini... c'est spécial."
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Premier maillot jaune du Tour
Pour cette dernière étape en ligne de ce Tour de France, Romain Bardet a essayé "de tout donner" et d'être "intelligent" après avoir connu différentes émotions dans cette Grande Boucle. Vainqueur de la première étape à Rimini et porteur du maillot jaune pour la première fois de sa carrière, le coureur de la DSM-Firmenich-Post NL est passé "par de mauvais moments" ces derniers jours, avec "l'impression de ne plus avoir de jambes".
"Aujourd'hui, ma première ascension, c'est parti très vite, il faisait très chaud. Après, ça a été lutter contre la petite voix dans ma tête, les clous dans les jambes qui disent d'arrêter... J'ai eu des bons moments, j'ai eu la chance de me faire rattraper par les meilleurs de ce Tour, c'est à l'image du train qui passe, d'une histoire qui s'arrête", a-t-il conclu, histoire de boucler la boucle de la meilleure façon possible.