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Ces histoires qui ont fait le Tour (16/23)

Raymond Poulidor

Raymond Poulidor - -

A l’occasion de la 100e édition de la Grande Boucle, RMC Sport vous raconte chaque jour une petite histoire qui a contribué à la grande histoire du Tour. Aujourd’hui, gros plan sur Raymond Poulidor, premier coureur à avoir subi un contrôle antidopage sur le Tour.

« L’éternel second », c’est comme cela qu’on surnomme Raymond Poulidor, deuxième du Tour de France en 1964, 1965 et 1974. Deuxième à trois reprises mais pour toujours, premier coureur de l’histoire du Tour à subir un contrôle antidopage, lors du Tour 1966, à l’arrivée de la 8e étape entre Royan et Bordeaux.

« A l’arrivée à Bordeaux, se situe un moment historique de la Saga du Tour. En effet, c’est sur moi, complétement par hasard, qu’est tombé le premier contrôle antidopage de l’histoire raconte Poulidor dans « Les grandes premières du Tour de France » de Jean-Pierre de Mondenard. […] La police m’a demandé ma chambre, ils ont fouillé ma valise et m’ont fait uriner. Comme j’étais tranquille, je n’ai pas fait la moindre difficulté. » Un premier contrôle qui en appellera d’autres…

6 cas positifs dès les premiers contrôles

Suite aux deux premières salves de contrôles, le mardi 28 juin et le dimanche 3 juillet, six prélèvements (3 Français, 2 Belges et un Italien) s’avèreront positifs, notamment aux amphétamines. Raymond Poulidor, de son côté, ne sera pas inquiété. « Mon leader se prêta à ce contrôle sans exprimer la moindre récrimination […] Je veux simplement souligner la parfaite moralité de mon coureur » déclara Antonin Magne, directeur sportif de Poulidor dans l’équipe Mercier-BP-Hutchinson.

Ce premier contrôle de l’histoire sera très mal vu du peloton, rapidement au courant de l’événement. Le lendemain, au départ de la 9e étape entre Bordeaux et Bayonne, une majorité des coureurs ont mis pied à terre après une centaine de mètres pour protester contre ces contrôles antidopage. « L’apparition sur le Tour de France de ces examens insolites provoqua une grève larvée de la part des coureurs […] Je m’élevais contre cette manifestation symbolique, pour l’atteinte qu’elle portait à l’intégrité du cyclisme professionnel » souligna Antonin Magne, contre cette grève et qui a vu son leader de nouveau contrôlé quelques jours après. Au final, « Poupou » ne sera jamais contrôlé positif. Pour preuve, il n’a jamais gagné le Tour ni porté un seul jour le fameux Maillot Jaune…

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Clément Bigois