Ces histoires qui ont fait le Tour (22/23)

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Hollywood a souvent souhaité mettre le grand braquet. En vain. Réputé pour être la ville des plus grosses productions cinématographiques, le quartier de Los Angeles se met à vibrer pour le Tour dès 1974. A l’époque, la Columbia s’intéresse à l’adaptation du livre The Yellow Jersey de Ralph Hurne », comme le précisent Mustapha Kessous et Clément Lacombe dans leur ouvrage « Les 100 histoires du Tour de France ».
Mais ce n’est que dans les années 80, sous l’impulsion du metteur en scène Michael Cimino, que Hollywood accélère le mouvement. Tous les plus grands sont sollicités. Alors que Colin Welland, oscarisé pour le scénario Chariots de feu, est annoncé pour le script, Michael Cimino pense à Sylvester Stallone pour incarner le rôle principal. « Le rôle du coureur vieillissant qui passe près de la victoire finale », souligne-t-on dans l’ouvrage. Au final, c’est Dustin Hoffman, lui aussi oscarisé, qui est choisi.
Jacques Goddet met son veto
Fier d’être l’heureux élu, l’acteur prend son rôle très à cœur et passe même quelques jours sur le Tour 1984 afin de s’imprégner du rôle. Cependant, voir le Tour de France projeté aux Etats-Unis, ne restera qu’au stade du projet. Les organisateurs souhaitent en effet que la Grande Boucle soit montrée sous ses aspects les plus brillants. Hors de questions que les côtés sombres de l’épreuve figurent dans le film.
Jacques Goddet ne voulait pas que les Américains salissent son joyau. « Peut-être que les histoires de doping, de combines, ont dérouté les producteurs et scénaristes » raconte également « Les 100 histoires du Tour de France ». Au final, il aura fallu attendre plus d’un siècle pour voir enfin un film réalisé sur et pendant le Tour de France. Ce sera la « Grande Boucle » avec Clovis Cornillac, sorti en juin dernier. Un film 100% français.
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