Ces histoires qui ont fait le Tour (23/23)

A l’occasion de la 100e édition de la Grande Boucle, RMC Sport vous raconte chaque jour une petite histoire qui a contribué à la grande histoire du Tour. Pour ce dernier épisode, retour sur l’incroyable mésaventure de Pedro Delgado, arrivé en retard sur le prologue du Tour de France 1989.

Comment perdre le Tour de France avant même de l’avoir débuté ? Cette question, Pedro Delgado y a répondu en 1989 pour l’une des plus grosses bourdes de l’histoire de la Grande Boucle. Tenant du titre, l’Espagnol est cette année-là favori à sa propre succession. Mais tout déraille dès le prologue à Luxembourg. Programmé pour s’élancer en dernier sur les 7,8 km du parcours, Delgado « est parti s’échauffer dans une rue adjacente, moins bondée, plus au calme : il n’a pas vu le temps passer… », relatent Mustapha Kessous et Clément Lacombe dans Les 100 histoires du Tour de France.

Et l’improbable se produit : le double vainqueur de la Vuelta (1985 et 1989) n’est pas présent sur la rampe de lancement lorsque les officiels déclenchent le chrono. Le temps s’égrène et c’est avec 2’40’’ de retard qu’il finit par s’élancer. « C'est de ma faute. Je pensais que j'avais encore suffisamment de temps devant moi pour faire un petit tour », reconnait-il après avoir pris la dernière place du prologue, à 2’54’’ du vainqueur néerlandais Erik Breukink.

Sur le podium quand même

Malgré ce handicap, le natif de Ségovie terminera troisième de l’épreuve trois semaines plus tard, 3’34’’ derrière l’Américain Greg LeMond, sacré avec huit petites secondes d’avance sur le Français Laurent Fignon. Lors de ses quatre participations suivantes à la Grande Boucle, qui seront ses dernières, Pedro Delgado arrivera bien à l’heure au départ du prologue. Mais il ne remontera plus sur le podium du Tour de France.

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S.C.