Chavanel : « J’étais prêt à laisser ma place aux JO »

Sylvain Chavanel - -
Sylvain, comment réagissez-vous à votre sélection pour les Jeux Olympiques ?
Ce n’est pas une surprise. C’est un honneur de pouvoir défendre les couleurs de la France. On est sur le Tour de France (30 juin-22 juillet). Ce ne sera pas difficile de rester concentré dans la foulée pour les JO (27 juillet-12 août).
Allez-vous faire la course en ligne et le contre-la-montre ?
Oui. Je vais doubler. Le contre-la-montre aura lieu la semaine d’après (la course en ligne est programmée le 28 juillet, le contre-la-montre le 1er août, ndlr). Je vais rester concentré encore deux semaines après la fin du Tour.
Ressentez-vous une fierté particulière ?
C’est toujours une fierté de participer à ce genre d’évènement. J’ai déjà pu y participer en 2004, à Athènes. J’étais prêt à laisser ma place à des jeunes. Mais dernièrement, j’ai prouvé que j’étais l’un des meilleurs au niveau mondial dans les contre-la-montre. Donc doubler, ce n’est pas une surprise. Et puis, je suis l’une des valeurs sûres du cyclisme français. Donc, c’est la logique.
Que représentent les JO pour vous ?
Ce sont des souvenirs d’enfance. Pour moi, les Jeux Olympiques, c’est plus tout ce qui touche l’athlétisme, la natation. Le cyclisme est malheureusement arrivé sur le tard.
Etes-vous motivé ? Vous avez longuement discuté avec Laurent Jalabert, le sélectionneur…
Oui, ça me motive. Il me voulait vraiment. Comme je l’ai dit, je suis l’un des rares à briller au niveau mondial en contre-la-montre. Et puis, sur la route, c’est un parcours pour moi. Au départ, je n’étais pas trop motivé. Mais maintenant, oui.
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Voeckler : « Ça ne me choque pas »|||
Simplement remplaçant pour les JO, Thomas Voeckler comprend le choix du sélectionneur vu son état de forme précaire. « Laurent Jalabert m’a appelé pour me dire qu’il ne mettrait pas titulaire, explique le coureur d’Europcar. Il ne m’a pas dit qu’il n’y aurait que trois coureurs sélectionneurs (le quatrième est le pistard Mickaël Bourgain, ndlr). Mais pour ma part, ça n’aurait rien changé. J’aurais été remplaçant. Je ne peux pas donner de garanties sur la suite de mon Tour de France. Je peux comprendre qu’il ne puisse pas compter sur moi en tant que titulaire. Ça ne me choque pas. J’aurais préféré pouvoir les faire et si ça ne va pas, être remplacé. C’est une déception parce que j’aurais voulu faire un résultat aux Jeux Olympiques, pas seulement être sélectionné. C’était de toute façon difficile par rapport à mon genou. J’ai eu l’occasion de les faire en 2004. Là, 2012, c’était ma dernière chance parce que dans quatre ans, je commencerai à me faire vieux. J’espère qu’il y aura des jeunes qui y auront plus leur place que moi. »