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Evans ne lâche pas l’affaire

Cadel Evans

Cadel Evans - -

L’Australien s’est arraché sur les pentes du Galibier pour ne pas laisser Andy Schleck s’échapper et limiter la casse au général. Quatrième à l’issue de la 18e étape, il reste néanmoins toujours en lice pour la victoire finale.

Jeudi soir et certainement jusqu’au départ de la 19e étape, ce vendredi à Modane Valfréjus, le public du Tour n’aura que la formidable odyssée d’Andy Schleck à la bouche. Mais le one-man-show du Luxembourgeois ne doit pas occulter celui, non moins exceptionnel, réalisé le même jour par un autre prétendant à la victoire finale : Cadel Evans. Car c’est un véritable travail de forçat que l’Australien de la BMC a accompli à dix kilomètres du sommet du Galibier. Seul. En figure de proue d’un groupe Maillot Jaune incapable de prendre ses responsabilités, de s’organiser pour aller chercher le fuyard Andy Schleck… et même de prendre le relais d’Evans, si ce n’est, à l’image du vaillant Thomas Voeckler, de prendre la roue de l’Australien. Ce qui a eu le don d’agacer ce dernier.

« On est pas mal »

« Voeckler et son camp ont arrêté de rouler. C’est un peu bizarre alors que c’est lui qui a le Maillot Jaune. Ils m’ont regardé faire le travail. J’étais tout seul. » Pierre Rolland, le coéquipier de Thomas Voeckler chez Europcar, ne prédit d’ailleurs pas autre chose à Evans pour la suite des opérations. « S’il veut gagner le Tour, il n’a qu’à se débrouiller, lâche le 12e du général. Cela fait deux jours que l’on n’a pas eu de coup de main de la part d’autres équipes, notamment BMC, qui nous ont plus embêtés qu’autre chose. »

Quatrième à l’issue de l’étape du jour, Evans pointe désormais à 4’’secondes de Fränk Schleck, 57’’d’Andy et 1’12’’de Voeckler. « Ce n’est jamais bon de perdre deux places au classement », remarquait l’intéressé en fin de journée. Mais, à une étape d’un contre-la-montre dont il part largement favori, l’Australien reste plus que jamais en lice pour la victoire finale. « Cadel a vraiment fait un super boulot, se félicitait le directeur sportif de BMC John Lelangue. Il n’a peut-être pas attaqué mais il a pris ses responsabilités. Il a pris un gros risque puisqu’il était à découvert avec un vent de face. Je suis très fier de sa performance. On est pas mal. » Avec l’espoir d’être encore un peu mieux vendredi soir.