Galibier : la légende d’un centenaire

Le col du Galibier - -
Un anniversaire en grandes pompes. Cent ans après son premier franchissement en 1911, le col du Galibier va souffler ses bougies, ce jeudi. Et comme cadeau, les organisateurs ont réservé une arrivée au sommet, une première pour le 58e passage de la Grande Boucle sur ces pentes mythiques. Du haut de ses 2645 mètres, il sera le théâtre de l’arrivée la plus élevée de l’histoire. A l’heure où le maillot jaune n’a pas encore choisi son camp, cette 18e étape pourrait donc entrer dans la légende. « S’il y a de la bagarre, c’est rude, se rappelle Bernard Thévenet vainqueur du Tour en 1975 et 1977. La longueur et l’altitude le rendent difficiles. Après 1800 mètres, on manque un peu d’air et ça rend le col encore plus dur. »
Mais contrairement aux pourcentages du col d’Agnel (11%) que les coureurs franchiront plus tôt dans la journée ou de l’Alpe-d’Huez (11,5%), le Galibier fait moins peur. Il reste tout de même redoutable. « C’est un grand mythe du Tour de France même si ce n’est peut-être pas le col le plus difficile, estime Luc Leblanc, membre de la Dream Team RMC. C’est aussi un hommage à Henri Desgranges (le souvenir Henri Desgranges est situé au sommet), organisateur du Tour de France. Des défaillances et des grandes victoires en ont fait une légende. Mais c’est surtout sa hauteur qui en fait l’un des plus grands cols. »
37 km d’ascension !
La longueur de l’étape (200,5 km) et l’enchaînement des difficultés ajouteront à la difficulté. Après la descente du col d’Agnel, le peloton abordera la longue ascension finale de 37 kilomètres (même si les 14 premiers sont davantage en faux plat) en passant par Briançon. « Je n’ai jamais vraiment été en difficulté, se souvient Bernard Hinault, quintuple vainqueur de l’épreuve et dernier Français en jaune sur les Champs Elysées en 1985. Mais quand vous arrivés par le Télégraphe, vous voyez le sommet des grimpeurs à 34 kilomètres, ça fait un peu long. » Le Télégraphe, ce sera pour vendredi lors du deuxième passage du peloton dans le Galibier mais par le versant nord cette fois. Une échéance encore éloignée pour des coureurs qui ont déjà du souci à se faire faire avec le programme de jeudi. Le soufflage de bougies s’annonce corsé.