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Guimard : « Je ne voudrais pas être à la place de celui qui va finir 4e »

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A la veille du contre-la-montre individuel décisif pour le podium entre Pinot, Péraud et Valverde, Cyrille Guimard revient sur cette bataille à suspense entre trois coureurs à peine séparés de quinze secondes.

Avec 15 secondes entre Thibaut Pinot (2e du général), Jean-Christophe Péraud (3e) et Alejandro Valverde (4e), le contre-la-montre de 54 kilomètres entre Bergerac et Périgueux, ce samedi, va donner lieu à une bagarre à suspense pour le podium. « La bataille va être rude, juge Cyrille Guimard. Il y aura des satisfactions et des désillusions. Lesquels vont terminer sur le podium ? Ils sont trois pour deux places. Je ne voudrais pas être à la place de celui qui va se retrouver quatrième car ils sont tous aussi méritants les uns que les autres. D’autant que le classement démontre que ces trois coureurs étaient à peu près de valeur égale, avec des pertes de temps sur certains parcours pour certains et sur d’autres pour d’autres. »

« Ils sont dans un mouchoir de poche, 15 secondes, après plus de 3000 kilomètres de course, poursuit le membre de la Dream Team RMC Sport. Ce n’est rien. C’est l’équivalent de 110, 120 mètres entre les trois hommes. Et demain, sur 54 kilomètres, ils vont tenter d’arracher les derniers mètres qui vont leur permettre de monter sur le podium. Le passé et l’expérience des trois font qu’il est très difficile de juger. Pinot a bien progressé dans l’exercice, Péraud paraît être le spécialiste mais quand on regarde les performances de Valverde, il est loin d’être battu. Je ne ferai pas de pronostic et je vais dire comme tous les soirs : refaites vos jeux, rien ne va plus ! »

« Rien n'empêche d'attaquer dans l'étape des Champs-Elysées »

De quoi se poser une question : si certains écarts restent minimes à l’issue de ce chrono pour les hommes de tête du général, pourrait-on voir la dernière étape se transformer en véritable course à enjeu ? « Logiquement, les coureurs font de cette étape ce qu’ils en veulent, estime Cyrille Guimard. Il y a un petit rituel au départ avec les maillots distinctifs et désormais personne n’ose passer à l’offensive sur cette étape avant d’arriver sur les Champs-Elysées, qui deviennent le plus grand critérium du monde. Mais rien n’empêche d’attaquer ! Après, cela nous fait revenir à l’époque noire du cyclisme. Pendant le règne de l’équipe de Lance Armstrong, celui qui attaquait était rappelé à l’ordre. On lui disait que c’était un défilé. Mais j’ai vu, dans le passé, des étapes arrivant sur les Champs-Elysées avec la grande bagarre. Je me souviens notamment d’une année (1979, ndlr) entre Bernard Hinault et Joop Zoetemelk avec un sprint à l’arrivée. Le peloton se battait à plus d’une minute derrière et n’arrivait pas à rentrer. »

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Cyrille Guimard