Hinault : « Il faut débrancher le cerveau »

Sébastien Hinault - -
Sébastien, vous étiez bien placé à l’amorce du sprint final ce lundi à Tournai. Visiez-vous la victoire d’étape ?
J’ai vu Cavendish à 500m de l’arrivée mais il est allé plus vite que moi, tout simplement. Je n’étais pas mal placé mais j’ai fait pas mal d’efforts. Dans le sprint, je ne suis pas à 100%. Cavendish a beaucoup attendu. On ne le voyait pas puis il est remonté au dernier moment. C’était peut-être la meilleure solution.
Comment avez-vous vécu ce sprint de l’intérieur ?
C’est un truc de fou. Il faut vraiment débrancher le cerveau. Je n’arrive pas à prendre des risques comme en milieu d’étape. Mais pour le sprint final, tu te dis : « Il faut y aller ». On a à faire à des spécialistes. Ça frotte bien mais c’est très dangereux.
Avez-vous peur parfois ?
Oui, quand même (rires). Il y a des coups, ça frotte terriblement. Il y a des coups de frein et ça se joue justement au dernier qui freine.
Certains coureurs vous inquiètent-ils plus que d’autres ?
Il y en a quelques-uns qui ne vont pas freiner. Si tu ne veux pas tomber, tu ne vas pas avec eux. Il faut être un peu plus opportuniste.