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Johnny allume le feu sur le Tour

Johnny Hoogerland

Johnny Hoogerland - -

Victime d'un terrible accident dimanche, Johnny Hoogerland a pu compter sur le soutien enflammé de nombreux supporters sur le bord des routes. Le Néerlandais en sourit. En toute modestie.

Il est la nouvelle coqueluche du peloton. Celui que les journalistes et les supporters veulent rencontrer. Victime d’un dramatique vol plané dans les barbelés lors de la 9e étape de dimanche, Johnny Hoogerland est particulièrement attendu du côté de son bus. Alors forcément, quand une silhouette vêtue d’un maillot à pois se profile, tous attrapent leurs caméras et appareils photo. Ce n’est que Romain Feillu... son copain de chambrée qui y va de sa blague sous les rires hilares de ses coéquipiers restés dans le car.

Il faut attendre quelques minutes et la terrible averse de grêle pour voir débarquer le coureur de Vacansoleil. Particulièrement discipliné, il répond tranquillement aux différents journalistes. Les jambes sont toujours bandées. Les 33 points de suture soigneusement dissimulés par des pansements. Des confrères néerlandais lui offrent même des… barbelés en guise de souvenir. Une blague d’un goût douteux. L’intéressé rit jaune. Avant de rendre le bout de fer à son directeur sportif.

Des barbelés en guise de cadeau

Son coéquipier Romain Feillu nous assure que tout va bien. « Il a bien dormi, même si la pluie n’est pas la meilleure chose pour ses points de suture », glisse le sprinteur. Pendant ce temps, Johnny file vers le podium protocolaire pour y signer la feuille d’émargement. Des encouragements l’accompagnent. Parmi ceux qui souhaitent le féliciter, Jean-François Pescheux, directeur de course, qui lui glisse quelques mots, et Christian Prudhomme, organisateur du Tour, qui accompagne d’applaudissements sa montée vers le protocole.

La démarche est hésitante. Le coureur semble bien plus à l’aise sur son vélo qu’à pied. Il termine finalement la 10e étape à près de 6 minutes d’André Greipel (111e) et alors que les fans ont sorti les pancartes en son honneur. Le plus dur est fait. « Je vais bien, mais je dois encore me remettre de cet incident et voir si je peux aller mieux demain (mercredi), avouait-il après la course. Je voudrais également remercier tous les supporters qui m’ont soutenu le long des routes. Ils ont tous été fantastiques. Je suis content de voir que j’ai bien supporté cette étape, mais ça ira beaucoup mieux si je parviens à ramener ce maillot à pois à Paris. »